Les stratégies gagnantes du polar français

Afin de contrer la vague nordique, des auteurs éminents du polar français ont trouvé la riposte : vu cette année dans un salon parisien... Dans le polar français, on a pas de gros tirages, mais on a des idées.





Appel des auteurs de polars : 108 signataires au 16 mai 2012


On lira, si on est auteur de romans noirs ou lecteurs de ceux-ci, avec profit la remarquable tribune de Jérôme Leroy parue dans le journal gothique du soir afin de comprendre si besoin était le sens de cette pétition. > C'est là

Allez on écrit au neveu Gégé pour s'inscrire si on est auteur de romans noirs, et Tata mettra la liste régulièrement à jour...

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Le polar avec Mélenchon
108 auteurs de polar signant un appel à voter Mélenchon:
Pour nous, c’est Jean-Luc Mélenchon


Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012 est une urgence absolue.

Cependant, l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays et d’autres en cours dans divers pays européens, montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant à une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté.

Il faut pour cela partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable en redonnant toute sa place à l’Humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon.

On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant l’ensemble des forces vives de la société, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en se nourrissant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l'injustice.

Le programme et la pratique politiques du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle. Elle redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.

Notre domaine c’est celui du genre policier, du roman noir. Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. C’est bien parce que le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat, que nos maîtres s’appellent Jack London, Dashiell Hammett ou B.Traven, que nous nous engageons aujourd’hui résolument en disant haut et fort :

Pour nous c’est le Front de Gauche
Pour nous c’est Jean-Luc Mélenchon

Roger Martin, Gérard Streiff, Maxime Vivas, Pierre Lemaitre, Antoine Blocier, Jose Noce, Max Obione, Jeanne Desaubry, Michel Embareck, Cedric Fabre, Frédéric Bertin-Denis, Christian Rauth, Francis Mizio, Jacques Mondoloni, Jérôme Zolma, Claude Soloy, Philippe Masselot, Christian Robin, Maclo, Jean Pierre Orsi, Jean Paul Ceccaldi, Claudine Aubrun, Jean Pierre Petit, Ricardo Montserrat, Patrick Amand, Francis Pornon, Jerome Leroy, Serguei Dounovetz, Margot D. Marguerite, Yves Bulteau, Roland Sadaune, Jean Paul Jody, Jean Jacques Reboux, Nadine Monfils, Gilles del Pappas, Pierre d’Ovidio, Alain Vince, Hervé Le Corre, Jan Thirion, Pierre Filoche, Jacques Bullot, Hugo Buan, Laurent Martin, René Merle, François Guilbert, Frédéric Prilleux, Xavier-Marie Bonnot, Sophie Loubière, Michel Maisonneuve, Maxime Gillio, Marcus Malte, Jack Chaboud, Baru, Genevieve Dumaine, Christian Roux, Mario Absentès-Morisi, Pierre Mikaïloff, Sebastien Gendron, Nicole Barromé, Marie Vindry, Harold J.Benjamin, John Marcus, Eric Neirynck, Gilles Verdet, Lalie Walker, Jean-Pierre Perrin, Renaud Marhic, Olivier Thiebaut, Frédérick Houdaer, François Corteggiani (scenariste BD), Jean-Pierre Andrevon, Serge Dufoulon, Thierry Reboud, Pierre Domengès, Chantal Montellier, Lilian Bathelot, Pierre Debesson, André Fortin, Roger Facon, Caryl Ferey, Romain Slocombe, Sebastien Doubinsky, Maurice Gouiran, Yal Ayerdhal, Ugo Pandolfi, Petr'Anto Scolca, Arnaud, Gobin, Pascal Polisset, Yves Corver, Pascal Martin, Léo Lapointe, Philippe Deblaise, Fabrice Colin, Maïté Pinéro, Jean-Louis Lafon, Eric Michel, Emile Brami, Guillaume Cherel, Marin Ledun, Patrick Bard, Charlotte Bousquet, Claude Mesplède, Patrick Raynal, François Vigne, Jean Vautrin.

Se sont associés Pierre Gauyat, critique de polars, et Didier Andreau et Pierre Schuller, animateurs de salon polar.

Adresser les signatures à :
gstreiff@wanadoo.fr

Ca chie dans le landerneau


Ca chie grave entre amateurs de thrillers industriels et amateurs de polars. > Tout est là

(Photo : Pierre Hanot avec le chien de Nadine Monfils. Ta Tata a trouvé que c'était bien pour illustrer un titre de message avec "ça chie...".)

En direct des festivaux : Lamballe 2012 (par Tutu Reporter)

Un certain Tutu, de sinistre mémoire, vient d'envoyer ceci à ta Tata. On le croyait disparu pourtant celui-ci...

Lamballe 2011 : toutes et toutes attendant l'hélicoptère qui
devait livrer une plante verte, mais finalement
c'est un auteur qui a été déposé, dont nous tairons le nom

En direct des festivaux : Lamballe 2012
À Lamballe, la brume, le samedi, on pouvait la couper au couteau si nous en avions eu un mais chacun n’avait apporté qu’un stylo – bille ou mont blanc selon les moyens.
À Lamballe, le dimanche, le ciel était bleu comme un geste de Brautigan et le soleil arrivait à caresser les fumeurs qui fumaient dehors car dedans je crois que ça va pas être possible, pas possible.
À Lamballe, la salle de bal était désespérément occupée par des polardeux et quelques polardeuses au grand dépit de deux veilles dames qui voulaient guincher.
À Lamballe, c’était la quinzième édition de Noir sur la ville, Tutu y était à la première, qu’on-t-il fait pendant les 13 autres ?
À Lamballe, les bénévoles bénévolent, les organisateurs organisent, les serveurs servent, les libraires se battent avec les cartons et les écrivains rédigent de courtes dédicaces sur leurs livres devant les yeux ébahis des enfants s’étonnant qu’on puisse écrire sur un livre sans se faire gronder.
À Lamballe, tout le monde avait 15 ans et avait apporté sa photo, son bulletin scolaire, son disque fétiche, son journal intime et tout ça était collé sur un grand mur blanc ou exposé sous deux vitrines. Chacun s’est amusé à reconnaître chacun sur les photos et dans les objets.
À Lamballe, le maire, Loïc, a déjanté raisonnablement – il serait coutumier du fait - et a gratifié l’assemblée d’un discours à tiroirs, à références et aussi long qu’il avait dit qu’il allait faire court.
À Lamballe, le blanc avait un goût de terre mouillée et le rouge un tannin sucré propre aux vins de l’Amérique du sud. Dixit Oppel.
À Lamballe, Pouy a asséné – au bar, parfait ? - la citation suivante : « Le vin est un liquide rouge sauf le matin quand il est blanc ». Et ce disant, il a repris un ballon. De blanc.
À Lamballe, Pouy a donc réaffirmé son attachement à Prévert et sa haine du jazz.
À Lamballe, Villard a dit à Maugendre qu’il devait changer le nom de son site Mystère jazz. Ça fait peu polar. Notre barbu normand (Oncle Paul) y songe.
À Lamballe, les papous avaient la tête au quai des rêves et Serge Joncour était aussi rouge que les piments d’espolette introduits dans les oreilles de la victime d’un roman interactif lancé par Pouy.
À Lamballe, chaque auteur invité avait nommé le polar de ces 15 dernières années. Le choix de Tutu était celui de Gregory McDonald, Rafaël, derniers jours, histoire d’égayer son suicide , celui de Michel Leydier, Nadine Mouque d’Hervé Prudon, évidemment et Jean-Bernard Pouy le roman de Caradec : Le doigt coupé de la rue du bison. « Je suis sûr qu’il y a une contrepèterie mais je l’ai pas trouvée ».
À Lamballe, Crifo portait des lunettes noires et s’est planté grave en confondant un titre de Joe Dassin (Le petit pain au chocolat) avec – je cite de mémoire hésitante tant Tutu était ahuri – un single de Bob Dylan.
À Lamballe, les chiens de Didier Daeninckx et Nadine Monfils se sont frotté la truffe. Mais que fait la SPA ?
À Lamballe, l’AG de 813 ne comptait pas 813 adhérents. Mais que fait la police ?
À Lamballe, Marin Ledun a eu le prix du meilleur polar francophone de l’année pour Les visages écrasés (Seuil). Il a serré des mains, reçu une bouteille de champ et a bredouillé deux trois remerciements. Ému, il était content que ce soit pour ce livre-là, pour des raisons personnelles qu’il n’a pas évoqué. Tutu l’a félicité pour son prix en lui serrant la main, on n’est pas des veaux !
À Lamballe, Marcus Malte n’a pas reçu de prix mais sa discrétion, son sourire gêné quand Tutu lui a serré la paluche pour Les Harmoniques (Série Noire – Gallimard), a été plus forte qu’un prix.
À Lamballe, Jean-Huges Oppel a tamponné de nombreux ouvrages jeunesse : Tigre ou orque ? Et hop ! Un coup de tampon sur le livre.
À Lamballe, Mouloud a constaté qu’il était déjà là il y quinze ans, et encore là aujourd’hui. Il n’a pas oublié, deux secondes, le monde ouvrier. Il est comme ça Mouloud, il aime Zebda. Mais il ne partage pas tout avec le chanteur Magyd Cherfi. Une polémique en perspective sur rue89 ?
À Lamballe, on a demandé des nouvelles de Mizio et Thiébault.
À Lamballe, Robert était de retour. Vous ne saviez pas qu’il était parti ? Ben, faut se mettre au courant de l’actu coco ! Séance de rattrapage avec Robert est de retour aux Éditions Terre de Brume.
À Lamballe, la brochette des auteurs robertiens comptaient cinq auteurs réputés (à part Oppel, on ne voit pas qui sont les quatre autres – désolé Denis) et cinq amateurs, tous content d’être là.
À Lamballe, James Lee Burke a obtenu le prix du meilleur polar étranger (La Nuit la plus longue – Rivages Thriller). Ce sont Jeanne Guyon et le fils de Guérif qui sont venus remercier les ziens et ziennes d’avoir récompensé le lyrisme de l’auteur (dixit le fils à Guérif – désolé, Tutu ne sait pas si c’était Julien ou Benjamin) retranscrit avec talent par le traducteur Christophe Mercier.
À Lamballe, Gérard Alle a réussi à imposer le mot « Pal » aux papous alors que Crifo s’est vu refuser la Suède, le jury lui préférant le mot « bigouden ». On croit rêver. Tutu avoue avoir été tenté de proposer Mouilleron-le-Captif.
À Lamballe, on a décidé à l’AG de 813, de créer un prix pour la BD.
À Lamballe, on a décidé à l’AG de 813, de ne pas donner un prix à quelqu’un qui l’avait déjà eu. Dans le fond François Braud a lâché : « Quand Caïn a eu le prix, on a niqué tout le polar français vu le nombre d’auteurs qui barbouillaient dans la revue crypto-biblique ». Personne ne l’a entendu.
À Lamballe, le Québec s’entendait, quelquefois, dans les propos de Pascal Millet. Le chum s’est plaint d’être très mal distribué et diffusé en France.
À Lamballe, Hind Boutaljante s’occupait de John Harvey. John Harvey ? Are you John Harvey ? Yes i’am. Here you are. Thank you. Souvenir du premier dialogue de la 6èe de Tutu en anglais, une historiette d’un garçon qui trouvait le cahier d’un certain John Harvey par terre et qui rendait à John ce qui est à Harvey. Rendons donc à l’auteur ce qu’il mérite : son talent.
À Lamballe, François Guérif pouvait être fier de ses fils, Benjamin et Julien. Le flambeau de l’édition ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
À Lamballe, Patrick Pécherot avait délaissé sa carabine pour son stylo, sa grippe encore prégnante expliquant sans doute ce changement.
À Lamballe, des absents ont été regrettés. Quant aux présents, trop tard, ils étaient là.
À Lamballe, Frédéric Prilleux courait dans tous les sens, ce qui ne l’a pas empêché de résumer avec talent l’AG de 813.
À Lamballe, la question taraudait les auteurs du festival encartés à 813 : Peut-on manger avec les festivaliers et avec les adhérents 813 en même temps ? Vaste programme.
À Lamballe, Hervé et Christine ont lu des extraits de livres d’auteurs tout le week-end dans un tout petit placard avec une petite loupiote.
À Lamballe, Hervé Delouche était satisfait de l’AG de 813. Il a repris deux fois du coca.
À Lamballe, Hervé Commère était ravi d’être là. Il a repris deux fois de la bière.
À Lamballe, Hervé Delouche et Didier Daeninckx se sont croisés. Aucun esclandre. Étonnant, non ?
À Lamballe, la plus française des Anglaises, Stéphanie Benson, a confié à Tutu des choses qu’il ne peut répéter.
À Lamballe, Sylvie Rouch a été arrêté à deux heures du mat dans la nuit de samedi à dimanche par les archers du roi de la maison bleue. Résultat : 0 gramme ! Bravo !
À Lamballe, des auteurs dormaient chez l’habitant, d’autres avaient choisi l’hôtel. Sans commentaire.
À Lamballe, Patrick Bard a-t-il pris plus de photos qu’il n’a dédicacé de livres ?
À Lamballe, la compagne de Pouy (Prune – je dis ça pour votre côté people) a passé un bon week-end.
À Lamballe, Claude Mesplède a chanté. Et on a évoqué son frère décédé au printemps, en lisant une de ses nouvelles lors de l’AG de 813.
À Lamballe, Dominique Sylvain a été gênée par le fumée de la cigarette de Pouy qui ne peut passer une AG sans s’en griller une, à la porte entrouverte de la salle.
À Lamballe, Max Obione a affirmé que l’AG était souveraine et qu’il fallait voter. Et qu’on en finisse !
À Lamballe, deux auteurs jeunesse se sont éclipsés avant l’enregistrement des papous (3 heures, ça calme !). Les pleutres…
À Lamballe, des débats ont eu lieu, menés par des modérateurs, dont Christine Ferniot. On s’est demandé où allait le polar et on a entendu les nouvelles voix du polar. C’est dire si ça a chié.
À Lamballe, Marc Villard n’a pas compris la question du modérateur Alain Le Flohic. Ce dernier l’a répétée. La question, suivez, merde ! Il l’a répétée. Marc Villard a alors refusé d’y répondre et a dit : « Je veux parler d’autre chose ». Ce qu’il a fait.
À Lamballe, Marc Villard a asséné à Hubert Ben Kemoun qu’il avait publié plus de recueils à l’Atalante que ce dernier avait lus. Merde s’est dit le Hubert, j’en ai loupés. Et Marc de repartir de son pas de sénateur rock n’roll.
À Lamballe, Michel Leydier a dit qu’il devrait aller chez le coiffeur et François Braud qu’il devrait se raser.
À Lamballe, Jo G. (comme Maurice, ça veut dire quoi le G. ?) Pinelli a usé ses fusains. Grave.
À Lamballe, Alain Wagneur, comme de nombreux auteurs parisiens, est arrivé en retard, à la fin du repas du samedi midi. C’était prévu mais pour se faire remarquer, y a pas mieux.
À Lamballe, Pouy n’avait pas de chapeau mais Daeninckx ses lunettes et Alain Le Flohic ses cheveux gris long filasse – dixit Loïc, le maire.
À Lamballe, les organisateurs de Mauves étaient là. On vient faire son marché.
À Lamballe, chacun est reparti dans son automobile ou en train. Pouy était en première, merci France-cul (« en attendant, c’est pas le festival qu’a payé »).
À Lamballe, d’autres auteurs ont sans doute accompli des exploits que Tutu n’a pas remarqués. Hé, je ne suis pas partout.
À Lamballe, le week-end est fini.
À Lamballe, Tutu y retournera même si on l’invite pas.
Tutu reporter







Misères du sponsoring

On ne cesse de le raconter, le milieu du roman noir va mal, et cela des lustres que ta Tata te rapporte les mille et une combines imaginées par auteurs, éditeurs sinon certains festivals pour continuer de pouvoir croûter sans se remettre en cause ni s'interroger sur ce qu'ils font. Dernière innovation en date relevée par un neveu il y a quelques temps lors du dernier salon de Roissy-en-Brie : le sponsoring. Quelques-uns ont donc accepté de se mouiller avec des marques différentes pour une campagne de santé publique/privée comme c'est l'usage depuis le dernier gouvernement (en échange d'une forte somme en liquide). "L'idée géniale est de les montrer avec de l'eau. C'est totalement inattendu car on sait que ce n'est pas ce qu'ils préfèrent, et les gens verront bien que certains ne se lavent même pas les dents avec ça. D'où l'effet surprise sur le consommateur et un fort impact en terme de mémorisation de marque. Voir Mouloud Akkouche au Perrier par exemple, ce n'est pas rien : les gens en parlent entre eux, car ils sentent bien qu'une époque est sacrément tournée", confie l'un des responsables de la campagne de communication heureux de son bon coup et de cette première. Dores et déjà une autre campagne est envisagée avec des rouleaux de papier roses, pure ouate de cellulose : "Toutefois les négociations avec les auteurs sont compliquées. Il y en a qui se méprennent sur nos intentions et la raison pour laquelle on les a choisi". Mouloud Akkouche prescripteur d'eau ? Si on voit bien le produit sur l'image, reste à savoir si le consommateur va s'identifier à cette star des médias.
Alors que les salons et festivals du polar perdent en saveur (de moins en moins d'alcool (> on en a parlé ici), des débats toujours plus sans relief, des thrillers fadasses..., la boucle serait-elle bouclée avec cette campagne sur l'eau ? "Le polar, qui veut tout révéler, est adepte de la transparence. Quel meilleur autre produit que l'eau pour porter ses valeurs ?" suggère-t-on à l'agence de communication.
Ils sont trop forts ces publicitaires. Ils arrivent à faire dire n'importe quoi. Ta Tata est béate d'admiration.

C'est qui ?
(Ta Tata qui ne va plus en festival ne connaît pas).
En tout il n'a pas l'air réjoui d'être passé à l'eau
où alors il lui en faut une deuxième
pour digérer ce qui semble encombrer.

Mouloud Akkouche montre le produit

Catherine Diran

Sylvie Cohen

Pierre Hanot

Nadine Monfils a grandi depuis
qu'elle est passée à l'eau

Eric Yung

La même image, mais le chien regarde dans l'autre sens :
lui aussi cherche un endroit où éliminer


Mouloud n'a pas tenu longtemps.
Prochaine étape : le whisky dedans

Jacques Mondoloni qui
par ailleurs va interpréter Lawrence d'Arabie
dans un ballet, et travaille donc ses pointes en sandalettes

Julie Malaure, qui aime tant le roman noir bourré de gauchistes, jurée de Paris Noir

Quelle surprise de lire dans la liste des jurys de Paris Noir le nom de Julie Malaure, journaliste traficoteuse de propos qui s'était illustrée avec des manipulations idéologiques dans Valeurs Actuelles ; lesquelles avaient énervé ta Tata. Alors elle l'aime ou pas le polar ? Alors c'est un repère de gauchistes ou non ? Ils sont fréquentables ou pas ? On ne comprend plus. Fais gaffe Juju, tu vas choper une chtouille idéologique quelconque et tu vas finir au mieux à Alternative Eco ou, horreur, dans Siné Magazine. Déjà que tu es défenderesse de Michel Onfray, ce philosophe libertaire... Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Une reconversion ? Une colonne de lumière anarchiste t'es tombée dessus ?
Puisque Serge Quadruppani est invité du salon, Julie Malaure pourra enfin discuter avec lui, et corriger ses fiches sur l'extrême gauche, ainsi qu'on le lui avait appris. On la plaint, car ce week-end elle côtoie avec lui un des pires : Quadruppani, soutien de Battisti, de ceux qui en général veulent la peau des carpettes du libéralisme comme celles qui écrivent dans Valeurs Actuelles. Ta Tata espère que le Quadru lui aura rappelé durant le salon cet article imbécile, à la Julie. S'il rafle le prix du roman, tu pourras toujours lui en parler ma Juju en lui remettant son bouquet de fleur + la bise.
En tout cas, tout cela prouve que les épouvantails ne sont plus efficients et que l'idéologie en littérature noire remonte bien au passé -polar gauchiste ou pisse copie du capital- tout est désormais mêlé dans une vaste foire à la vente de bouquins. Ma Juju va falloir que tu trouves des ennemis ailleurs et commencer à cacher aux canards de droite qui tu fréquentes.
Allez, on arrête là : on va nous accuser d'être les habitués, dans le polar, de la chasse aux sorcières. Puisque, semble-t-il, l'avantage d'être du côté droit de la bêtise est qu'on peut y raconter des conneries et ensuite... tout oublier.

Un transformiste aux "Terrasses du polar"

Ta Tata a tellement de tricot de retard à l'approche de l'hiver qu'elle te délaisse un peu. Mais ça reviendra, car elle a reçu des nouveautés de la part de quelques neveux. Voici un courriel de mon neveu Joseph Incardona qui, on va le voir, n'est plus lui-même et n'a plus toute sa tête.

Jaloux de la nomination de Romain Slocombe au prix Goncourt, je me substitué à son stand durant son absence. Surprise : je n'ai signé aucun livre :

Du coup, j'ai enchaîné dans la peau de Laurence Biberfeld :


Puis de Jean-Hugues Oppel (old fashion) ;



... de Patrick Raynal :


de Stéphane Michaka :





... et enfin de Marie Vindy :



... En vain. Les Terrasses du polar étaient désertes ce dimanche 25 septembre...

Pouy en est au stade à steak


Depuis que le monde de l’édition a décidé, face à la crise, à SA crise, de faire de la pub en mettant le portrait ses écrivains sur des affiches murales ou au chaud des abribus, JB Pouy s’amuse bêtement à poser devant cette avancée paradigmatique.
Sur le cliché ci-joint, on le découvre, légèrement crispé, paradant au pied de la tronche de James Ellroy, promotionnant son dernier opus. Une belle tranche de réel.

Festival du Havre 2011

le célèbre Blind Jibi "La Touffe", rockeur des bas-fonds havrais
était de la fête à la soirée du samedi soir : "Je suis le caterpillar du capillaire, man"

Jean-Bernard Pouy et Pascal Dessaint avec le verre
de jus de pomme auquel ils ont eu droit avec leur ticket pour deux :
"C'est décidé, je rejoins Pascal à l'association pour un polar festif (APF)"

La dance a encore chaviré les têtes.
Comme le veux l'actuelle mode intello-branchouille chacun
effectue des figures culturelles auxquelles il est attaché.
Ici Jean-Bernard Pouy danse "Penseur de Rodin",
Pascal Dessaint "Le Discobole"
et Patrick Bard "Les Schtroumpfs"

Pathétique de voir à quoi en sont réduits les auteurs :
Jean-Bernard Pouy et Pascal Dessaint
viennent de repérer où est planqué le carnet de tickets de jus de pomme

Le vrai visage du Dr Müller


Lors de l'installation des Editions Baleine, rue Müller à Paris, l'éditeur Jean-François Platet, tintinophile par ailleurs, avait eu comme idée de lancer l'inauguration en imaginant que cette rue était celle où était née le personnage homonyme présent dans les aventures du reporter d'Hergé. Pour ce faire il avait même fait bosser gratuitement quelques connaissances de ta Tata sur des textes destinés à la plaquette annonçant l'inauguration, avant de ne plus donner de nouvelles, ayant abandonné le projet. En effet, le Platet fait parfois n'importe quoi, mais parfois non, et il s'était renseigné entre temps auprès de la maison Moulinsart. Il avait alors compris qu'il risquait, comme Bob Garcia, de se prendre un procès qui met à genoux s'il utilisait l'image du personnage sans autorisation, ou au mieux risquait de payer des droits d'auteurs inconséquents pour le faire.
Toutefois, cet homme (on parle du Platet, là) a des fixettes. Annexant récemment un bouclard tout proche dans la même rue pour y vendre sa collection d'animaux morts, d'armes sans doute, et autres curiosités parfois étranges (pour renflouer les caisses ?), il a eu l'idée de ces panneaux pour attirer le chaland. Le Pouy, de passage, n'a donc pas résisté.
C'est qu'on sait s'amuser dans l'édition où contrairement à ce qu'on pense il semble qu'on puisse dégager du temps : l'envoi des relevés de compte et des contrats (perdus et retrouvés), la tenue de la comptabilité, les rendez-vous avec les distributeurs, et tout le reste même assuré avec rigueur et assiduité tels l'échange, l'écoute, le dialogue, les réflexions politique ou stratégique, n'empêchent heureusement personne de se laisser aller à de la fantaisie. Cela s'appelle le bouillonnement créatif.

Tata's quizz de l'été

Qui est la personne polardeuse surprise de dos au moment du Muscadet ?
  1. – Philippe Huet ?
  2. – Patrick Raynal ?
  3. – Pierre Hanot ?
  4. – JB Pouy ?
  5. – Jean-Louis Debré ?
  6. – Lalie Walker ?
  7. – Jean-Paul Jody ?
  8. – Jean-François Platet ?
  9. – Stefanie Delestré ?
  10. – Chéri-Bibi ?
Celui qui aura trouvé la bonne personne verra, la classe, son nom publié dans Tatarapporteuse. > répondre ici

[Reçu ça] Images du Festival du Havre, Les Ancres Noires

Dès qu’il a su, au Festival des « Ancres Noires » du Havre, qu’il avait gagné le Prix 2011, et surtout dès qu’il a été sûr que Jean-Luc Mélanchon venait d’être désigné comme le candidat du PCF, Roger Martin, le Gaston Plissonnier du polar, a pris un sacré coup de jeune, voire un bain de jouvence. Bravo. Et bonne chance pour 2012 !

Le Poulpe va bien... au deux tiers. (Sébastien Gendron, Stéfanie Delestré, Jean-François Platet)

(Les commentaires accompagnaient les photos reçues).

Les festivals vont enfin bientôt "move leur body " !

Cela couve depuis longtemps dans le milieu : les salons foires à dédicaces avec 80 auteurs dans 60 m2, que l'on appelle depuis le dernier Mauves-en-Noir des "call centers" ont fait leur temps. Le polar est désormais partout et ce ne sont pas les points de vente qui manquent. L'heure du militantisme de présence et de pédagogie sur le polar est terminée et la dérive en FNAC décentralisée va bientôt appartenir au passé.
Une page est sans doute en train de se tourner car d'ores et déjà fleurissent nombre d'initiatives visant à sans doute inviter moins d'auteurs, mais à faire du qualitatif, du sens et de la culture et non plus du commerce, en dégageant ainsi du budget pour payer aux auteurs pros invités une prestation issue de leur talent plutôt que d'enrichir l'hôtellerie locale, la SNCF et le libraire toujours très sympathique et nécessaire, mais qui bénéficie des subventions issues de l'argent public et de l'énergie des bénévoles sans que l'on sache trop pourquoi que lui. Il était temps, estiment à ce propos de nombreux acteurs du milieu.
Cet appel d'air en matière de créativité et d'inventivité ne vient pas que du réseau de militants du polar : les auteurs eux-mêmes, enfin libérés de leur rôle de teneuses de stand emperlouzées des Galeries Farfouillettes débordent d'imagination, portés par l'enthousiasme et la perspective de ne plus se faire suer... ou autrement. Car, à l'avant garde du mouvement et des forces de proposition, on retrouve un trio détonnant décidément increvé : Pouy, Crifo, Alle qui proposent désormais leur Boys Band pour animer les salons. Un boys band (photo) au titre plein de joie et de promesses enchanteresses : "Les Remettez-nous-Ça" !
"Notre démarche est différente des boys band habituels, c'est-à-dire que nous sommes moins souple, voire à l'opposé, si on se réfère aux abdos tablettes de chocolat... Mais c'est en cela qu'on étonne, qu'on innove. Le polar c'est un bouillonnement, c'est son rôle, c'est sa life", commente Thierry Crifo dit "Oeil de biche" (voir photo) que l'on sait être à la pointe des idées inédites puisqu'on l'a vu oeuvrer maintes fois ici sur des concepts de fringues ou de tubes de l'été, sinon façon yéyé avec des Crifettes.
D'autres initiatives viennent des bénévoles eux-mêmes : ainsi on raconte que du côté de Lamballe des animations inédites de Wwoofing ont été proposées aux auteurs, consistant à aller arracher des algues vertes sur les plages proches. Hélas, cela n'a pu être mis en place car un hasard du calendrier avait subitement rendus indisponibles les auteurs pressentis. Mais ce n'est que partie remise : "Tout le monde ne demande qu'à s'amuser, le polar c'est la dance", conclut Gérard Alle en pleine rédaction du futur tube des Remettez-nous-Ça : "Ça parlera d'un sujet que je connais bien : le pâté Henaff. On ne s'en cache pas : on assume de faire de la musique de boîte". Quant à Pouy qui fait tout dans ce groupe (chanteur, batteur, mixeur, presse-purée, robot jeannette), c'est comme une révélation : "si on m'avait dit plus tôt que le disco c'est comme le rock mais en plus rapide avec plus de bipihêmmes, il y a longtemps que j'aurais opté pour une carrière à la Bonnet B" (*).

(* Pouy voulait sans doute parler de Boney M, NdT)

Pouy a un gros engin


JB Pouy, qui n'avait pas le permis de conduire (à son âge !), en a eu assez des quolibets divers, des remarques infamantes (dinosaure, pépé rétrograde, alcoolique médiéval, carte senior parkinsonien, etc...) et s'est relevé les manches. Il a directo passé son permis engin monstrueux, et s'est acheté un Caterpillar d'occase (voir photo). Depuis, il écume les routes menant aux festivals auxquels il participe et tente de repérer tous ceux qui, dans leur Twingo, l'ont traité d'handicapé. Ça va faire mal, très mal.

Pouy, again, mais avec un scoop


À Arras, Pouy a cru bon de se moquer de CHARB, le dessinateur bien connu de Charlie-Hebdo (et d’autres). Résultat, il s’est pris, en retour, un scud de première.
Qui l’a laissé pantois.