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Dugommier : une suractivité fébrile

Pascal Polisset, alias Dugommier, pierre angulaire de 813, co-organisateur d’agapes polardières du côté du Mans et de Loué (là où les flics sont élevés en plein air), mentor du Salon de Gaillac, le festival où il y a le petit déjeuner littéraire le plus déjanté de l’hexagone, travaille d’arrache pied à la prochaine (début octobre) session de cette manifestation. Sur le cliché ci-dessus, on peut constater qu’il utilise sa réserve de secours d’énervement et d’excitation pour décider s’il invite, au dernier moment, Antoine Chainas ou Guillaume Musso.
Une belle preuve de ce que le bénévolat peut apporter à la vie culturelle de nos jolies petites villes de province.

A noter que des neveux ont adressé à Tata des photos de Dugommier croisé durant les vacances ou lors de ses réunions de travail. Toujours une semblable agitation, toujours sur la brèche. Festivalier, c'est pire qu'un métier :

En vacances (toujours brèves) Dugommier
en profite pour se mettre à jour de ses lectures

Au Festival de Cannes, cette année
pour des sélections de films polar

Réunion de travail sur le polar allemand

Si toi aussi tu as d'autres photos de Dugommier (beaucoup tournent sur l'Internet), n'hésite pas à les envoyer à ta Tata.

Tata tape dur



• Ejécrié : "Aline, pour qu'elle revienne" est un polar de Marco Koskas étonnant qui vient de sortir chez Baleine. Ça ne tient pas la route du tout, c'est bourré de trucs qui déconnent, mais impossible de le lâcher -et la presse s'emballe. Ça arrive tellement souvent au cétacé qu'il en a l'évent qui baille de stupéfaction. > Ce roman a un blog ici.

• Scoutoujour : les vieux lecteurs de polars lisaient des Signe de Piste quand ils étaient jeunes et innocents. Parfois, ça faisait le même effet trouble et indistinct que les romains en jupe dans les peplums, mais pas toujours, certes. > Par ici la nostalgie, camarade.

• Incroyab : Ca, personne n'oserait pas le mettre dans un polar. Même Jan Thirion, c'est dire.

• O tempora ô mores. Avant il y avait l'édition à compte d'auteur et l'édition à compte d'éditeur. Maintenant, il y a les éditeurs et auteurs associés. Avant ils étaient aussi liés par contrat, mais l'éditeur à compte d'éditeur était le seul à se prendre les pertes et l'auteur à compte d'auteur aussi. Maintenant tout le monde peut perdre, mais l'éditeur y gagnera. Cherchez la subtilité de l'évolution.

• Gallinaçophilie. Jean-Jacques Reboux n'aime pas les poulets, mais beaucoup les poules. Son côté hétéro ?

• Injustice. Pourquoi pour le Prix de l'Inaperçu n'y a t-il pas en sélection 1700 des 1800 polars publiés chaque année ?

• Cécho. Ca commence à se diviser sévère sur le dernier opus d'Antoine Chainas. Il y a du pour, du violemment contre tandis que les blogs faux culs racontent juste l'histoire de son dernier roman (une histoire de flic, métaphore de zombie, en quelque sorte), évitent d'en parler en en parlant, ou alors bottent en touche avec un interview comme sous l'ascension de Dantec avant qu'il n'aille se repoudrer.

• Sachi. Sébastien Gendron de moins en moins content. Les Mat Sperone, quelle bande de magouilleurs !

• Reconnaissance. Le site K-Libre a effectué un reportage sur la bière littéraire de Pordic du 18 avril... Frédéric Prilleux y est décoré de l'ordre du radis noir. Ca lui va bien.

• Tovaritch. Jérôme Leroy auteur d'un jubilant Poulpe modèle portnawouak, "A vos Marx, prêts partez", a inventé un mode de promotion original du Front de Gauche. Il mêle ses religiosités communistes confinant à une forme de mysticisme fervent à des photographies de sa collection de petites brosses, qui ne sont pas sans rappeler les sourcils de Staline. Ca pourrait être une combine au poil, mais en fait, ça s'emmêle et on n'y retrouve pas bien ses racines.

• Vertu. Ta Tata sait déjà qui rachète Après La Lune et qui a le prix Elle 2009, mais elle ne le dira pas. Juste pour énerver.

Quand le polar est tendre et émouvant

Ta Tata est une grande sentimentale. Elle s'attache, elle est comme ça quand elle aime. Elle traîne sur le Web et lit les gens du polar pour qui elle éprouve de la tendresse, ici et là. Elle rit, elle s'émeut. Elle découvre ce qu'ils racontent sur le blog en se déboutonnant comme après un bon repas, car c'est forcément révélateur de qui ils sont, ou forcément de ce qu'ils pourraient devenir. Ca les lui rend un peu plus proches. 
Et là sur le blog-miroir d'Antoine Chainas, intitulé sobrement "Chainas : une excroissance",  elle découvre sous le titre "Précoce" une copie de nouvelle polar écrite quand il était tout petit. Lisons ce qu'écrit Antoine Chainas sur lui-même, s'offrant au regard public en une touchante impudeur  : 

"Tout petit, déjà, Antoine Chainas s'adonnait aux A.D.H.S.M.S.C. (Activités Délictueuses et Hautement Subversives en Milieu Scolaire Sévèrement Contrôlé) et faisait preuve d'un goût prononcé pour la déviance populaire.Voici les deux premiers feuillets d'une longue nouvelle policière (huit pages, mazette !) écrite à onze ans dans le cadre d'un recueil de fin d'année..."

C'est mimi comme tout. Vous devriez lire la suite. Il parle de lui à la troisième personne. Il construit peu à peu sa légende et on la voit qui se bâtit. Il se mire et se trouve finalement formidable et cohérent. D'ailleurs ne l'est-il pas ? Alors ta Tata tellement pathos, hé ben, elle écrase une larme. Elle est comme ça, toujours l'émotion qui lui monte. Parfois c'est le fou-rire, parfois c'est les yeux rougis. Là, elle voit rétro-naître un grand écrivain. Qui se serait douté qu'un jour le petit Antoine écrirait si bien, un beau roman qui commence comme ça ? :

« Enfoiré ! Espèce de tapette à la con ! Sale fiotte de merde ! Pedzouille ! Putain de bouffeur de terre jaune ! Enfileur de bagouses ! Tu crois que je vais me laisser faire, tata Yoyo ? Tu crois que j’ai peur de toi ? Peur de ce que tu pourrais faire ? Mais je t’emmerde ! Je t’emmerde bien profond. On va aller au bout, et que ça te plaise ou non, tu vas me suivre. T’entends ça, pédé ? Tu vas me suivre. »

FM