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Appel des auteurs de polars : 108 signataires au 16 mai 2012


On lira, si on est auteur de romans noirs ou lecteurs de ceux-ci, avec profit la remarquable tribune de Jérôme Leroy parue dans le journal gothique du soir afin de comprendre si besoin était le sens de cette pétition. > C'est là

Allez on écrit au neveu Gégé pour s'inscrire si on est auteur de romans noirs, et Tata mettra la liste régulièrement à jour...

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Le polar avec Mélenchon
108 auteurs de polar signant un appel à voter Mélenchon:
Pour nous, c’est Jean-Luc Mélenchon


Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012 est une urgence absolue.

Cependant, l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays et d’autres en cours dans divers pays européens, montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant à une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté.

Il faut pour cela partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable en redonnant toute sa place à l’Humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon.

On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant l’ensemble des forces vives de la société, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en se nourrissant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l'injustice.

Le programme et la pratique politiques du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle. Elle redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.

Notre domaine c’est celui du genre policier, du roman noir. Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. C’est bien parce que le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat, que nos maîtres s’appellent Jack London, Dashiell Hammett ou B.Traven, que nous nous engageons aujourd’hui résolument en disant haut et fort :

Pour nous c’est le Front de Gauche
Pour nous c’est Jean-Luc Mélenchon

Roger Martin, Gérard Streiff, Maxime Vivas, Pierre Lemaitre, Antoine Blocier, Jose Noce, Max Obione, Jeanne Desaubry, Michel Embareck, Cedric Fabre, Frédéric Bertin-Denis, Christian Rauth, Francis Mizio, Jacques Mondoloni, Jérôme Zolma, Claude Soloy, Philippe Masselot, Christian Robin, Maclo, Jean Pierre Orsi, Jean Paul Ceccaldi, Claudine Aubrun, Jean Pierre Petit, Ricardo Montserrat, Patrick Amand, Francis Pornon, Jerome Leroy, Serguei Dounovetz, Margot D. Marguerite, Yves Bulteau, Roland Sadaune, Jean Paul Jody, Jean Jacques Reboux, Nadine Monfils, Gilles del Pappas, Pierre d’Ovidio, Alain Vince, Hervé Le Corre, Jan Thirion, Pierre Filoche, Jacques Bullot, Hugo Buan, Laurent Martin, René Merle, François Guilbert, Frédéric Prilleux, Xavier-Marie Bonnot, Sophie Loubière, Michel Maisonneuve, Maxime Gillio, Marcus Malte, Jack Chaboud, Baru, Genevieve Dumaine, Christian Roux, Mario Absentès-Morisi, Pierre Mikaïloff, Sebastien Gendron, Nicole Barromé, Marie Vindry, Harold J.Benjamin, John Marcus, Eric Neirynck, Gilles Verdet, Lalie Walker, Jean-Pierre Perrin, Renaud Marhic, Olivier Thiebaut, Frédérick Houdaer, François Corteggiani (scenariste BD), Jean-Pierre Andrevon, Serge Dufoulon, Thierry Reboud, Pierre Domengès, Chantal Montellier, Lilian Bathelot, Pierre Debesson, André Fortin, Roger Facon, Caryl Ferey, Romain Slocombe, Sebastien Doubinsky, Maurice Gouiran, Yal Ayerdhal, Ugo Pandolfi, Petr'Anto Scolca, Arnaud, Gobin, Pascal Polisset, Yves Corver, Pascal Martin, Léo Lapointe, Philippe Deblaise, Fabrice Colin, Maïté Pinéro, Jean-Louis Lafon, Eric Michel, Emile Brami, Guillaume Cherel, Marin Ledun, Patrick Bard, Charlotte Bousquet, Claude Mesplède, Patrick Raynal, François Vigne, Jean Vautrin.

Se sont associés Pierre Gauyat, critique de polars, et Didier Andreau et Pierre Schuller, animateurs de salon polar.

Adresser les signatures à :
gstreiff@wanadoo.fr

[Tataleaks] Le communisme glacial de Patrick Raynal enfin révélé

À Budapest, on peut visiter la « Terror Haza », musée (si l’on peut dire) des exactions commises par les nazis et les staliniens sur la population magyar. Intéressant. Les visiteurs soit gerbent, soit pleurent, soit sortent de là en cherchant un rade qui sert de la "palinka" (du marc à vous faite péter le pancréas) à la bouteille. Or, miracle, curiosité, surprise, le secteur dédié au communisme à la Kadar enferme, en son sein glacial, une effigie à Patrick Raynal faite par un sculpteur/ouvrier de grand talent. Un des neveux finno-ougriens de ta Tata lui en a envoyé la preuve.

[Fest. Lamballe] L'affaire du clafoutis

Lors d'un déjeuner au festival de Lamballe, une lourde ambiance s'est installée après que Jean-Bernard Pouy qui s'était absenté de sa table un instant pour aller raconter sa devinette sur "M. et Mme Comment ont un fils" se soit aperçu en revenant qu'on avait mordu dans sa part de clafoutis ! Jibé était effondré : "C'est dégueulasse, alors que j'étais venu à Lamballe pour ça ! Que celui qui a mordu se dénonce ! C'est un devoir moral !"

Qui a mordu dans le clafoutis de Pouy ?
L'affaire a ému les convives et fait l'effet d'une trainée de poudre parmi tous ces passionnés par les romans à énigmes, les enquêtes et le collectage d'indices. Certains y voyaient même une idée de roman qui les décalerait enfin des intrigues à l'américaine. Et ce qui devait arriver arriva : le spectre blafard du soupçon s'est étendu sur tout le festival.

Une ambiance délétère
Pascal Dessaint a en un premier temps soupçonné Marc Villard, tout contrit, car réputé pour sa passion immodérée du clafoutis, laquelle lui a fait vivre des aventures échevelées dans sa folle jeunesse (aventures qu'il narre dans un recueil chez l'Atalante : "J'aurais voulu être un clafoutis"). Mais non : Marc Villard en était encore à chipoter sa salade et il n'est pas du genre à mélanger l'ordre de son repas.
Qui alors avait mordu dans le clafoutis ? Les investigations n'ayant rien donné, le festival s'est achevé dans une ambiance pesante, chacun se soupçonnant jusqu'au dimanche soir avant de reprendre le train.

Enfin la réponse
Grâce aux réseaux de Tata Rapporteuse, on a pu récupérer une image et mettre enfin un visage sur le coupable : il s'agissait de Gérard Alle. L'individu, qui assume son acte, s'en justifie : "On en a marre de voir tous ses parisiens venir manger le clafoutis des Bretons. Mon acte est avant tout politique. C'est un premier avertissement : la prochaine fois, je le gobe d'un coup".

Luc Baranger et Michel Embareck se lancent dans l'action radicale


Non, il ne s'agit pas d'une énième dénonciation zoophile dans la lignée des deux précédentes à l'encontre de Luc Baranger que ta Tata vient de recevoir (le drôle d'animal frisé genre bichon à côté est en fait Michel Embareck), mais bien du lancement du premier mouvement politique issu du polar qui vient d'être lancé par ces deux auteurs très marqués politiquement.
Sous l'étiquette "MODOM" (Mouvement d'Organisation Disciplinaire des Organismes Mouvants"), d'ailleurs présente sous l'encolure de leurs sweats bios en laine de chèvre issus de l'élevage durable, ces deux militants infatigables, qui font la paire, ont décidés de faire bouger les choses dans une France qu'ils jugent pleine "d'enfants de l'apathie". Leur slogan rassembleur, volontiers dadaiste ("il est interdit de traverser les voies sans y être invité par les agents de la gare") se veut un credo "pour enfin grimper dans le wagon de la modernité filant sur les voies de l'émancipation plébéienne", sinon une allusion directe à l'affaire dite de Tarnac. Ils clament d'ailleurs à l'envie dans ce paradigme rebelle cette formule aussi forte que postillonnante : "A bas les bobos et les babas : le beau but c'est le hobo."
Michel Embareck, qui collectionne les caténaires à titre privé depuis plusieurs décennies déjà dans son jardin ("pour griller les saucisses sur un bidon de chantier, c'est aussi prolétarien que parfait") ne mâche pas ses mots : "Le polar français est en train-train doublé d'une panne d'aiguillage depuis les années 70. Il est temps de sortir de l'attentisme façon ticket de quai imposé par le syncrétisme tétanisant de la rhétorique post-stalino dialectique révolutionnaire -et franchement je ne vois pas Karl Marx revenir autant qu'on se complaît à le dire, -ne serait-ce qu'à cause de la fumée de mon barbecue".
Pour lui, l'issue se doit désormais d'être "une littérature populaire réifiée dans la transcendance de l'agora et de la polis, sans oublier l'ubris ni le rugby". C'est pourquoi il veille à parler clair et "proche des gens" : "Dans cette optique, désormais, pour dédicacer, je joue la proximité en me mettant de l'autre côté de la table. Le problème, c'est que du coup les gens font la queue derrière moi et on n'arrive pas à se parler. Faut que je peaufine".
Luc Baranger, malgré ses charges de famille nombreuse (voir messages précédents) s'est illico investi dans le MODOM pour constituer "l'antenne outre atlantique" depuis son domicile canadien. "Là où je vis, il y en a trop qui se sucrent, à commencer par les cabanes".
Ta Tata t'avouera que toutes ces conceptions politiques du polar lui passent un peu au-dessus, car bien compliquées. Comment faire passer le message ? Comment soutenir ? Comment faire avancer ces conceptions humanistes qui ont l'air bien, même si on y comprend rien ? Pour le MODOM, une seule solution, simple : "Toi y'en a acheter et lire livres de Baranger et Embareck et eux s'occuper de tout, t'inquiète".