Tata bave

• Yes we pemmican* : Pennac et Benaquista passent au western, ce qui va leur permettre de se faire sans doute des nouilles encore. Tant mieux pour eux, en fait. >ici
• Tous flics : Un auteur bourré dont vous ne vous souvenez plus du nom (car vous même étiez bien chargé(e)) a mis le bazar lors de votre dernier festival ? Il a vomi sur les gondoles de livres du salon littéraire avant de s'enfuir en piquant vos serviettes éponges luxe ? Retrouvez-le en faisant ce avec quoi les polars vous bassinent, le portrait-robot.
• Se prendre les pieds dans la poésie de salon : Frédéric Houdaer a écrit un poème mi figue mi raisin sur le festival Quais du Polar.
• Le facteur va sonner : Ta Tata découvre trop tard que des internautes jouent au Black Swap.
Lolitata : Ta Tata n'a plus de sac à main, que de vieux pochons plastique, alors même si c'est pour les fillettes, elle va faire ce concours polar.
• Cimetière des éléphants : Il paraît que Pouy et Raynal ont jeté un froid lors d'un débat de Quais du Polar sur les morts de l'année, en ne faisant pas l'hagiographe de Fajardie.

*celle-là n'est pas de moi hélas, mais dans le dernier numéro Or de Fluide Glacial.

Les vrais secrets du "polar qui bouge" selon Jean-Paul Jody

Un neveu de ta Tata a découvert que Jean-Paul Jody qui écrit actuellement un polar d'aventures pour le Seuil suivait des stages de cirque pour "rester à niveau" ! Une décision pour le moins étonnante qui révèle s'il en est le dynamisme du polar français toujours prêt à se remettre en cause, quoiqu'en disent certains.
La "révolution copernicienne" autoclaironnée en ce moment dans la Série Noire ferait-elles des émules ? Sans doute, et Jean-Paul Jody en suivant des formations spécifiques veut prouver qu'on peut faire "du polar qui bouge" sans pour autant verser dans le gore, écrire plein de gros mots et se prendre pour de grands anciens en oubliant qu'ils ont déjà inventé cela il y a longtemps.
"Puisqu'il s'agit dit-on de faire bouger le polar, je suis venu apprendre quelques méthodes simples afin de montrer que l'on a pas besoin de dire qu'on est géniaux pour que les autres pensent qu'on l'est", affirme-t-il d'une traite et sans bafouiller.
Précepte de base (photographie du haut) : "Rester humble, bras ballants devant les productions historique et celle actuelle. Il y en a toujours d'autres qui ont fait ou font mieux que soi. C'est presque du zen et du Lao-Tseu".
Mais ensuite, "puisqu'il faut faire du bougisme pour avoir le sentiment d'exister", des méthodes simples sont applicables sans pour autant "se la péter. Car certains m'inquiètent : ils foncent tellement qu'ils vont se faire un claquage ou un AVC" :

1ere méthode :
- Rester campé sur sa position.
"Il ne s'agit pas forcément de dire qu'on pratique une littérature sans idéologie car les gens savent bien que lorsqu'on est sans étiquette, c'est qu'on est de droite".







2e méthode :
- Désigner l'adversaire d'un air menaçant afin qu'il reste à sa place. "Les jeunes daguets font toujours des effets de cornes pour impressionner les mâles dominants dans la horde. Ils s'agitent, ils poussent des cris signifiant aux anciens qu'ils ont fait leur temps, sans même toujours se rendre compte qu'ils sont prétentieux ou ridicules. On trouve ça même chez les grenouilles quand il y en a trop dans le marigot".



3e méthode :
- Se positionner en se préparant à prendre des coups... tout en étant prêt à en donner. "C'est-à-dire qu'au lieu de brasser de l'air, il faut fixer la position des bras. Le regard doit être droit et fier, digne. Il ne faut pas intégrer le jugement du petit jeune agité. En matière polar, aujourd'hui il va falloir faire preuve d'une sorte "d'Inspecteur Harry attitude" devant la nervosité testostéronée des nouveaux."
Jean-Paul Jody n'a révélé là qu'une partie de ce qu'il a appris dans "le cirque actuel". On peut toujours lui demander des conseils supplémentaires ici.

La collection "Suite Noire" au salon du livre et à la tévé


On y aperçoit parmi les auteurs Frédéric Prilleux, le médiathécaire de Pordic.
> Ca vient de là où on apprendra quelques dates de projections en avant-première des volumes adaptés pour la tévé. Ta Tata en connaît un qui doit se gifler d'avoir rendu dans la série des Suite Noire un mini-roman inadaptable (à part par Mocky ou des réalisateurs pornos à prétention intello, mais ils sont morts) : c'est Mizio, avec son "Pizza sur la Touffe" (même s'il paraît qu'il y a eu des couacs dans la répartition des pépettes entre auteurs et scénaristes...).
Ben ça, quand on fait le zozo, on assume, hein, chouchou ?...

Le coming out télévisuel de Mouloud Akkouche

Dans une (fort belle) tribune sur Rue89, Mouloud Akkouche avoue enfin officiellement une anecdote qui avait fait pleurer de rire ta Tata et quelques-uns de ses nièces et neveux lorsqu'il nous l'avait racontée lors du dernier salon à Concarneau : "Mon absence de télé n’est pas vraiment une philosophie ; très vieux, mon poste de poche changeait de chaîne à chaque passage de camion et, pour revenir au programme initial, il fallait taper du pied sur le parquet."
Et Mouloud de mimer la famille alignée sur le canapé, qui, en un bel ensemble pavlovien tapait du pied pour rétablir la chaîne. Il serait p'têt temps de lui adresser son chèque, hein les zéditeurs. L'accès à la culture devient de plus en plus difficile, même chez les écrivains...

Photographie : à force de taper du pied, Mouloud est tombé à travers le plancher chez la voisine du dessous.

[Reçu ça] Marc Villard retrouvé...

Ta Tata a reçu ce message étonnant, écrit sur des bouts de cartons, d'un certain Joe G. Borniol, de Liège, pseudonyme derrière lequel se cacherait un dessinateur bien connu du milieu polar... Clique dessus pour l'agrandir.



Thierry Crifo lance sa collection "street wear"

Thierry Crifo, en très grande forme lors du festival "Rue des Livres" de Rennes ce week-end des 21 et 22 février a décidé de continuer son irrésistible ascension (un film adapté de "La Balade de Kouski" sera bientôt sur le petit écran, entre autres) en se lançant dans la mode, à l'instar des rappeurs à succès. C'est ainsi qu'il a révélé sa collection de street wear, nommée "Fashion Crifo's Polar Wear pour Hommes".
"Le polar est désormais partout. On se lève polar, on mange polar, on picole polar, on regarde des films polar, on lit des polars... J'ai eu une révélation : puisqu'on devient tous polars, pourquoi ne pas s'habiller polar?" Une idée simple, évidente, mais que d'aucun n'avait eu et qui, on lui souhaite, lui assurera une notoriété au-delà de Pigalle, où il habite et défile dans les rues pour exposer ses créations "à l'arrache". "C'est un way of life, s'tu veux", résume-t-il.
Les Fashion Crifo's Polar Wear pour Hommes se veulent signifiants : "En effet, le polar, ce n'est pas que de la gesticulation, c'est aussi du sens : personne ne songerait à mettre ses fringues à l'envers, comme lire un livre à l'envers ou regarder un film derrière la télé. Dans le polar, il y a la notion de sens, c'est indéniable", explique-t-il, parfois emporté dans sa fièvre créatrice. "Comme tout bon polar, le concept Fashion Crifo's Polar wear pour Hommes dit quelque chose sur son époque, sur nos vies, la société. Il montre aussi parfois les dessous, et je vais lancer d'ailleurs aussi une gamme de révolutionnaire de sous-vêtements à porter par dessus, comme des slips kangourous-holster : c'est ça le polar, montrer, dénoncer ce qui est caché, mettre les choses à jour".
Le modèle présenté ici est composé de 4 éléments :
- Des chaussures caterpillar : "Une évocation de la marche nécessaire pour mener à l'accomplissement de soi dans la boue du réel."
- Un pantalon de treillis type "stock US army" : "La ville, lieu du polar, tourne à la guerilla urbaine, politique. C'est Asphalt jungle pour tous. Nous sommes tous des sous-commandants Marcos dans la forêt de Lacandone, sauf qu'on doit se fringuer pour aller aussi chez Shopy."
- La veste noire à légères rayures grises : "Une évocation des films de gangsters, mais aussi le maintien, la classe germanopratine que doit revendiquer le polar qui n'a plus à céder au rang d'infra littérature."
- Le manteau "pied de poule" : "C'est plutôt pied de poulet... le flic, bien sûr, omniprésent dans les romans! La poule, c'est la femme fatale, la maîtresse du mafieu... Par ailleurs, il y a avec ce manteau une dignité dans laquelle se draper, une allusion batcave et rock et c'est aussi ne l'oublions pas, le manteau prolétarien, l'origine roots de la parole populaire qui se lève tôt -en tout cas plus tôt que moi- pour l'usine et je tiens à cette proximité. Pour le rock, ce sont mes racines, je viens de là, je viens du bloc, -contrairement à ce qu'on prétend parce qu'une fois j'ai chanté du Sheila et autres yéyés dans un festival".
Concernant des projets de "Fashion Crifo's polar wear pour Femmes", c'est aussi dans les cartons. Le créateur en est déjà à effectuer des castings de mannequins -et il incite d'ailleurs les candidates à se faire connaître.
Personnage adulé dans le milieu du polar français, Thierry Crifo, qui a pris jadis de nombreuses vestes avant d'être habillé par le succès, nous incite donc aujourd'hui à aller nous rhabiller. Sans doute fera-t-il des émules... Quoiqu'il en soit, c'est un signe indéniable de bonne santé du milieu ; on ne peut que le féliciter de son initiative et lui souhaiter une réussite qui sera amplement méritée.

[Que sont-ils devenus ?]


On écrit souvent à ta Tata pour savoir ce qu'est devenu untel ou unetelle. Cette photographie qui m'a été envoyée par un de mes neveux, Gérard Moreau, était accompagné de ces mots angoissés : "Que sont-ils devenus ?"
Après enquête, on découuvre hélas des destinées un peu pathétiques. Ainsi, l'auteure à gauche, Marguerite, qui fait ici de la publicité pour son dernier ouvrage lors du Salon de Concarneau, aurait pris la grosse tête suite à des ventes massives, se serait exilée au Québec où entre deux sniffettes de lait Candia écrémé pasteurisé en poudre, elle se prendrait depuis pour le dernier rempart de l'Occident chrétien contre un Islam vraiment méchant, n'ayant de cesse de fustiger le vieux continent et de chanter les vertus de l'ultralibéralisme. Certains racontent qu'elle aurait fait ça au départ seulement parce qu'à la suite d'embrouilles avec une chevrette, elle aurait eu quelques ennuis avec de grands frères boucs de banlieue, et que tout autre argument littéraire politique ou intellectuel n'était ensuite que pipeau, -mais les gens racontent n'importe quoi, vous savez comment ils sont (et ne compte pas sur ta Tata pour colporter de telles élucubrations).
Celui de droite, en bleu, dont on peine à retrouver le nom, aurait abandonné depuis l'élevage bovin. On parle d'une reconversion récente dans le bâtiment, mais rien de certain.
Désolé de n'avoir pu trouver de plus amples informations... Quoiqu'il en soit, si ta Tata peut aider à retrouver des gens du polar, n'hésite pas à lui écrire.

Tata bave

Fred Vargas et Yasmina Khadra ont passé le sel à Jean d'Ormesson qui était en bout de table > ici

• La célèbre librairie parisienne Terminus Polar a désormais son blog > ici

• On peut suivre Quais du polar (27 au 29 mars) > ici

Caryl Ferey et Denise Glaser au bistrot > ici

Jean-Bernard Pouy est passé par Longueil-Ste-Marie >ici

• Il y a plein de vidéos à voir sur le site Rayon Polar (Reboux, Sylvain, des festivals...) >ici

• Les Habits Noirs soldent François Guérif et ressuscitent Michel Lebrun et Pierre Siniac > ici

Bertrand Tavernier tient d'intéressantes chroniques DVD >ici

Un salon du livre de Paris très inquiétant pour l'avenir...

Ah, je les entends déjà les médias qui vont claironner dès demain que l'année fut exceptionnelle, l'affluence nombreuse, que le salon du livre de Paris a encore été un succès, et patati et patata !
Comme tu le sais, ta Tata tenait un stand au salon du livre de Paris : le stand pipi. C'est dire si c'est un des plus fréquentés, sinon le plus couru du salon et c'est ainsi que je suis sans doute généralement chaque année un des rares postes des plus bénéficiaires de l'industrie éditoriale. Un stand où tous les auteurs, les éditeurs, les agents, les lecteurs passent... Un stand où tout se joue... Tiens : où crois-tu que sont négociés les transferts d'auteurs ? Comment ça s'est passé, hein le passage de Chattam de chez l'un à l'autre, en toute discrétion des allées arpentés par les espions concurrents ? Ah, si je racontais tout ! Tel auteur qui rédige vite fait un synopsis sur une feuille que lui prête ta Tata car il vient de croiser un ponte de l'édition, tel autre qui force la porte d'un éditeur en pleine occupation... Si on a tant de bons polars en France, hé bien, crois-moi le stand de ta Tata n'y est pas pour rien.

Mais revenons à ce qui me turlupine : juge-toi même sur cette photographie prise lundi en début d'a-m, à une heure, normalement d'affluence de cette journée "pros"... : pas un chat. Juste une copine écrivain passée déposer des exemplaires de son manuscrit dans les cabines dans l'espoir que là, au moins, il sera lu. Oui, tu peux le dire : ça fait peur. J'ai fait à peine une poignée de piécettes jaunes (au prix du stand, merci!) et en plus, le comble : il y en a même un qui m'a piqué ma petite soucoupe.
Que se passe-t-il bon sang dans ce pays depuis quelques mois ? Oui, les Français lisent moins, oui, ils sont 30% à ne jamais ouvrir un livre... mais bon sang : ils continuent tout de même d'aller aux toilettes ! Normalement, c'était un marché captif. Et il y aura toujours des livres, des auteurs pour en pisser et des lecteurs contraints par leur métabolisme !
Est-ce dû vraiment à la crise ? Je ne sais que penser. Tout le monde est tétanisé, repousse les projets, ralentit la cadence des publications... Mais c'est à ce point aussi qu'ils se retiennent aussi de pisser ? Je ne comprends pas. Combien de temps vont-ils tenir ? Si l'urée passe dans le sang, ça crée des hallucinations : comme si dans le milieu il y en avait pas déjà assez à prendre leur vessie pour une lanterne !
On est bien barrés... La rétention n'est absolument pas une solution d'avenir. Il y a bien un moment où il faudra dans le business comme ailleurs lâcher les vannes si on veut sortir de cette morosité !
Alors on me dit : "la crise ramène sans doute les gens vers un repli sur soi, des nouvelles pratiques... Peut-être qu'il y a un retour de la miction à domicile". J'en sais rien. J'écoute ce qu'on me dit. J'essaie de me faire une opinion. On me dit aussi : "Plus rien ne sera comme avant, désormais depuis cette crise. Il faut inventer de nouvelles choses, ouvrir de nouveaux marchés. Regarde comme l'édition s'engouffre et fonce dans le numérique. Tiens le dernier Dominique Sylvain est sorti en papier et en e.book en même temps..."
J'entends, j'entends : plus d'intermédiaire, du producteur direct au consommateur, de nouveaux standards, l'évolution, tout ça... Moi je veux bien, mais je ne vois pas trop comment je vais passer l'activité de mon stand en numérique. Je me sens ce soir comme un libraire désappointé, les bras ballants devant ses cartons d'offices toujours plus abondants et invendus.
Investir dans le "e.pipi" ? D'abord je ne vois déjà pas trop comment ça peut se présenter, et puis de toute façon c'est sans doute trop d'argent à investir pour ta Tata : recruter des informaticiens, développer les logiciels, concevoir un terminoir portatif USB... Il me faudrait une levée de fonds. Et le temps que je prenne le virage numérique, si ça se trouve des petits malins dans un garage californien auront déjà développé un "Virtual Peewee 1.0" : le genre de truc génial intégrable à l'Iphone qui va me ratisser d'emblée mon propre projet.
C'est peut-être déjà trop tard.
Je vais disparaître, comme les libraires... Peut-être que le stand pipi au salon du livre, en effet, appartient au passé. Ca va devenir au mieux un truc de nostalgiques, un hobby marginal comme la bibliophilie ou alors une activité de fin de chaîne, telle la bouquinerie. C'est pas très enthousiasmant : je vais avoir que des vieux qui chipotent et mettent un temps fou à lâcher du liquide ou des étudiants fauchés toujours prêts à ergoter sur la taille de leur affaire pour gratter quelques centimes d'euros.
Ca, c'est sûr, les temps changent.
Tu le vois, ta Tata n'a pas le moral. Je me suis dit qu'il me fallait nier la crise, mais franchement, il faut vraiment être d'une détermination redoutable pour ne pas se laisser ébranler.

Les Jeux Tata du printemps

Parmi ces amoureux du polar, l'un d'entre eux paraît différent des autres, sauras-tu trouver pourquoi ? (clique sur l'image pour l'agrandir).
De g. à d. : Françoise Lajust (dentiste de l'association 813), Pascal Dessaint, Jean-Bernard Pouy, Claude Mesplède, Noé Gaillard. Assises et coupées : Jacky Warret, bibliothécaire et adhérente 813, Ida Mesplède et Popy Descamps, libraire.

Réponse : c'est celui du milieu, le seul qui porte 2 chemises en plus de son T-shirt.

[DEFENSE DU CONSOMMATEUR] Le résultat de nos crash tests est formel : le polar français résiste mieux que l'américain

On sait que notre perception de la réalité dépend pour beaucoup des faits qui nous sont rapportés. Comme le rapporte Claude Mesplède, l'année 2008 fut vraiment noire.

Au sein de la sous-commission "défense des consommateurs" de Tata Rapporteuse Editions l'équipe s'est demandé si nous devions craindre la même chose, crise aidant, dans le polar français. En d'autres termes, le polar français, que l'on sait depuis toujours peu ou prou inféodé à l'américain et se trouve donc en situation de faiblesse plus marquée, va-t-il connaître lui aussi une série noire en 2009 ? (en excluant les décès naturels, même si bien regrettables).
Seul moyen de le savoir : soumettre des auteurs en vue à des crash tests, comme chez Ikéa lorsqu'ils mettent des chaises sous les coups de boutoirs de robots obtus pour nous assurer qu'on peut sauter 3 600 fois dessus par jour durant 7 ans, dès lors qu'on a compris la notice pour les monter.

Dans ce cadre, ces derniers mois, 4 auteurs ont accepté de se prêter à l'expérience sous le nom de code "La Bande à Velpeau" :
- Claude Mesplède, en voiture. C'est le premier. Claude a toujours été à la pointe de ce qui se passe dans le polar et il a ouvert la voie. Il est même sorti de la chaussée.
- Dominique Manotti, à cheval. Le polar américain et les récits de western ont souvent été liés. Dominique a proposé de chuter de cheval afin de rappeler ces liens de façon originale.
- Jean-Hugues Oppel "à la Bulgare". Conscient que les enjeux viennent des mafias de l'Est, il a tenté une intéressante expérience de raccourcissement de 50 % de sa R5 par l'arrière avec la collaboration d'un certain Miroslav, routier endormi au volant d'un poids lourd. A la différence de quelques ex-taulards devenus auteurs, Jean-Hugues restera depuis dans les mémoires comme le seul désincarcéré sans être allé en prison.
- Jean-Bernard Pouy, toujours décalé dans son approche, "à la Tex Avery", la semaine dernière en se soumettant au test du sac de 25 kg de plâtre qui tombe de l'échafaudage subitement sur les épaules.

Tous ont passé ces crash tests avec réussite et se sont remis de l'expérience, comme en témoignent nos statistiques :


De fait, nous pouvons vous confirmer que le polar français tient le coup. Il n'a rien à envier à l'américain. C'est du bon. C'est du costaud. Vous pouvez avoir confiance, ça vous fera de l'usage.


Des crash tests sont envisagés avec des libraires et bibliothécaires, ainsi que des festivaliers et bénévoles d'association. Si vous êtes dans ce cas, soumettez votre candidature à Tata Rapporteuse, sous commission défense du consommateur qui vous écrira pour participer à une première sélection. Les éditeurs sont exclus du crash test : ils sont déjà trop fragiles, sinon à la ramasse.
Aidez-nous dans nos tests : il est important de savoir comment on peut considérer l'avenir dans une conjoncture qui hélas s'annonce difficile pour les années à venir. Le temps du futile, du jetable, de la consommation désinvolte est terminé : le consommateur, et celui de polars comme les autres, a droit lui aussi à du durable.

[Reçu ça] "Z'étiez cons, z'auriez dû venir"

(Ta Tata a reçu il y a deux jours ce reportage de son neveu Nicolas Jaillet, mais elle vient seulement de relever sa boîte...)
"La semaine dernière, les éditions Après la Lune ont célébré : leur naissance, leurs trois ans d'activité et d'activisme, leur victoire sur l'Opus Déi et peut-être leur fin prochaine, tout d'un coup, dans un restau très polar, pisque c'est eux qui ont assuré la régie au salon de Montigny l'an dernier et que (comme disent les petits vieux en voyage) on a bien mangé, à Montigny l'an dernier. Ce haut lieu de la gastronomie alternative doit son existence à un ex-taulard au grand cœur et à la gueule encore plus grande que le cœur, Hafed Benotman. La soirée s'est terminée à pas d'heure, quand les rideaux de fer sont baissés, et qu'on peut enfin fumer, bor-del !
Enfin bref, c'était une putain de chouette soirée, et je pèse mes mots.
Pour vous venger, allez donc croûter un de ces jours à "Diet-Ethique" (c'est le restau que je vous causais) 27, rue de Chambéry, Porte de Vanves (en face du square Georges Brassens) 01 48 65 50 et son site web"
Photo : La cheffe Francine. A rigole pas, mais a connait son affaire.

[Reçu ça] Debriefing salon du livre de Paris

Tous les auteurs de polar étaient, à l’inauguration, du Salon du Livre, sur les dents. En effet, ils savaient que Jean-Jacques Reboux serait de la soirée, du côté du stand de la maison d’édition « Au Diable Vauvert ». Et ils étaient décidés à l’empêcher de faire une connerie du genre rédhibitoire et définitif. Ils savaient également que le Reboux était susceptible de se déguiser pour mieux approcher sa proie. Mais c’est (photo) le correcteur de cet éditeur de province qui a su repérer l’intrus, prêt à faire le coup du lapin à qui l’on sait. Il l’a capturé, l’a jeté dehors et J.-J. Reboux est rentré chez lui en tram.
Ouf. Un procès de moins à l’horizon. La fête a pu se dérouler, relativement comme prévu, seules quelques crottes symboliques maquillaient le stand diabolique…

Debriefing inauguration du salon du livre de Paris (3)

Sur la fin de soirée sur le stand Rivages où il ne restait plus que quelques miettes de chips (une confirmation que les ventes d'Ellroy baissent ?) ta Tata a croisé Eric Halphen et Jean-Hugues Oppel en grande discussion. Eric Halphen s'interrogeait sur le choix du titre de son prochain roman où il sera beaucoup question du monde des collectionneurs de montres. Il apprenait à cette occasion à Oppel (qui en est pourtant encore au sablier) des termes horlogers, lesquels sont très spécifiques. Eric Halphen (c'est un scoop Tata) hésite en fait encore pour son titre entre "Le quantième perpétuel" et "Les grandes complications" (voir ici ce que c'est). Force était de constater, comme l'a fait remarquer Oppel, qu'il paraissait très remonté.

Débriefing inauguration du salon du livre de Paris (2)

Il y a eu un moment de flottement et de fascination dans le public lorsque est arrivée dans les allées du salon la fameuse Milice Critique. Il s'agit de types surentraînés dans des "camps sémantiques" secrets puis parachutés au coeur du système éditorial. Ces êtres clonés et augmentés à la puissance de feu redoutable (on voit que le regard bionique de l'un d'eux, pourtant en veille, mais toujours à la recherche d'une coquille, a impressionné verticalement la lentille de l'appareil) sont aisément reconnaissables : ils sont tous chauves et s'appellent Hubert. Sur cette photo : l'agent-droïde Hubert Artus et l'agent bionique Hubert Prolongeau. Ils avancent en scannant au laser oculaire la production posée sur les stands et en quelques millisecondes repèrent le bouquin intéressant qui, par pur hasard, a été publié parmi des centaines de milliers. C'est impressionnant de voir comment la technologie d'aujourd'hui peut-être appliquée à la littérature. Tout le monde s'écartait devant eux, et plus étonnant, derrière ces créatures desquelles émanent du sens, la moquette était littéralement décapée, rapée jusqu'à la corde. Il faut le savoir, ça ne rigole plus : sans doute les enjeux financiers sont-ils importants...

Inauguration du salon du livre de paris : le debriefing deTata (1)

Il y a des années comme ça lors de la grand messe alcoolisée de ce flagorneur bal des vanités qu'est l'inauguration du salon du livre se créent des "spots" inattendus plus sympas que d'autres. Ne demande pas à ta Tata comment ça s'est fait, mais hier soir l'endroit où il fallait être était le stand les Editions du Passage. Un stand qui fut bourré (lui aussi) de polardeux et où l'ambiance était bien plus conviviale et moins prout-prout que Gallimarivages par exemple. Alors merci aux Editions du Passage qui ont gentiment arrosé les auteurs (de passage). Et puis bon, c'est un peu Thilliez qui rinçait, alors on a remis ça plusieurs fois car il y a de la marge (bénéficiaire).
Signalons que la fauche devient de plus en plus importante dans le salon (les services de sécurité étaient débordés) et une des premières victimes a été Thierry Crifo qui s'est fait piquer le pied de son verre : "Jadis, c'était mes bouquins qu'on me volait, dit-il philosophe, les temps changent. Les gens ne lisent plus. Mais que vont-ils faire de mon pied ? Où vont-ils le mettre ?" Un fait mineur estimera-t-on... mais à tort : en effet, Thierry contraint de garder son verre à la main puisqu'il ne pouvait le poser a donc été resservi plusieurs fois, malgré lui... ce qui n'est pas sans conséquence sur sa production littéraire le lendemain -et forcément, engage l'avenir, une vie, une carrière, une oeuvre (*).

Autre fait étonnant, c'est l'impact de ce qu'écrivent les auteurs sur eux-mêmes. Depuis que Laurent Martin a publié un Poulpe qui se déroule dans un monastère ("Certains l'aiment clos" Baleine) il se livre à de soudaines méditations express comme on peut le constater sur cette image, sous le regard effaré de Crifo (en train de percevoir une odeur de sainteteté) et qui du coup regrettait d'être venu sans sa tapette à mystiques.

Enfin, Maïté Bernard (ici avec Lalie Walker) a fait un passage si rapide aux Editions du même nom que l'appareil a eu du mal à la fixer. Tata l'attrapera une autre fois.

(*) En cliquant sur l'image on voit qu'il porte sous le manteau, au poignet un bracelet "RTL" (?!). Les temps sont-ils si durs que les auteurs seraient désormais sponsorisés comme les cyclistes ? Crifo va-t-il tomber aussi au dépistage ?

Histoire secrète du polar français (1) : A la recherche de nouvelles substances

Dans les années 90, un sévère constat fut établi : le polar, le néo polar et le roman noir s'essoufflaient. Archétypes usés, clichés, marronniers... s'en était trop et on risquait de lasser le lectorat.
Quelques auteurs et acteurs majeurs du milieu se réunirent pour tenter de trouver des solutions et lutter contre ce qu'on appelait alors "la marée blanche" : à savoir, les tentatives d'étouffement du genre par la littérature générale.
Après plusieurs réunions de remue-méninges, un groupe de travail nommé "Comité pour un nouveau polar français" (CNPF) parvint à la conclusion qu'il fallait trouver de "nouvelles substances". Soient :
1) nouvelle substance romanesque ("penser global, écrire local"),
2) nouvelles substances prohibées (qui auraient été prétextes à des trafics, pour alimenter les intrigues),
3) nouvelles substances à absorber pour stimuler leur créativité.

Il fut décidé en un premier temps de se focaliser d'urgence sur les deux derniers points.

C'est ainsi que le CNPF Toulouse se réunit un soir chez Pascal Dessaint pour une première approche expérimentale en mélangeant :
- 1/4 Côtes du Frontonnais
- 1/4 AOVDQS de Lavilledieu, encépagé de Négrette
- 1/4 Rhum cubain
- 1/4 Whisky.
Le tout devant se prendre avec des capsules de Cosmix Banditos, une amphétamine coupe-faim trouvée dans un bureau-cave à St Germain des Prés (Paris), et ainsi composée : C3H5(NO3)3 + 3H2O.

L'expérience fut, loin s'en faut, guère concluante, même si les analystes estiment que près de vingt plus tard on en relève quelques conséquences :
- Maurice G. Dantec commença à voir apparaître des matrices schyzoïdes quelques mois après. On dit que cela continue d'empirer depuis sa vision d'une colonne de lumière et d'une voix grondant dans le ciel.
- Pascal Dessaint s'est mis à voir le noir en vert, puis à se déclarer locavore (consommation principale de Fer-Servadou, un vin du coin).
- Claude Mesplède a commencé à ne plus supporter que l'ombre, au prix d'une sinistre réputation récupérée depuis par les médias.
- Ida Mesplède a vu sa chevelure virer brusquement au rouge acajou.
Seul, Patrick Raynal résista (à droite avec les lunettes lollypop façon manager de Nicolas Peyrac qu'il essayait alors d'imposer dans le milieu) : sans doute une question de volume sanguin et d'une certaine mythridatisation. Cela étant, dans les mois qui suivirent on le vit prendre des sucrettes, mais là aussi, comme dans sa volonté de créer la mode lollypop : il ne connut aucun résultat notable.

Le projet fut donc abandonné.

(A suivre).

Salon du livre de Paris 2009 : rendez-vous pour l'inauguration au stand de Tata Rapporteuse

Tout le monde en ce moment m'invite pour aller boire un coup lors de l'inauguration jeudi 12 mars au Salon du Livre de Paris... Mais je ne pourrais pas participer à l'immense saoûlerie collective, car cette année, et pour la première fois,... j'y tiendrai moi-même un stand !
Rendez-vous au bout de l'allée principale, à gauche. De toute façon, vous y verrez certainement passer tout le gratin du polar !


(La photo vient de là et je conseille d'ailleurs fortement ce remarquable travail).

Tata relaie

Ta Tata, a reçu ça, ci-dessous... Bon, elle n'y est jamais allée (quelques-uns de ses nièces et neveux, eux oui, ils sont zauteurs eux) et même s'il est sorti paraît-il 1749 polars en 2007 et qu'un livre sur 4 vendus est un polar, elle ne veut pas que les festivals disparaissent. Pourquoi ? Parce que sinon un jour il n'y aura plus que le choix qu'entre 5 auteurs à la con choisi par des types d'écoles de commerce, 5 piles dans le Mammouth Géant et pas de chance pour les petits éditeurs et les petits jeunes -même les ceusses qui écrivent avec des gros mots pour faire profond et se donner des frissons de prétendu nouveau courant littéraire.
Alors faut défendre les festivals... parce qu'il y a, il faut qu'il y ait, de la place, malgré la surproduction, pour tout le monde... Parce que le polar, ou plutôt le roman noir, ça doit rester libre, abondant et pa-ra-do-xal.
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Le communiqué :
Le 14e festival Polar dans la ville (St Quentin en Yvelines) n’aura pas lieu en octobre 2009
Vous avez croisé la route du festival au cours de ces treize dernières années…
Connectez-vous sur le www.polardanslaville.fr pour revivre les meilleurs moments de cette aventure !
> Le livre d’or est à votre disposition !
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Bientôt en salles !



Clive Cussler est très fort

C'est pas du polar français, mais cette info chipée sur Actualitté a bien fait rire ta Tata (qui a un mauvais fond, oui) :

Sa 'mauvaise foi' coûte plus de 27 millions $ à un auteur
Clive Cussler, un romancier américain a été condamné à régler à la société Crusader Entertainment 13,9 millions de dollars de frais d'avocats. L'auteur avait en effet, intenté un procès à partir de janvier 2004 à cette société de production de cinéma pour avoir distribué un film, Sahara, sans que le scénario ait reçu son imprimatur.
Le jury avait conclu en mai 2007, que le romancier faisait état de « mauvaise foi » quand il a refusé de soutenir le film rappelle l'AFP. Il avait donc déjà été condamné à verser cinq millions de dollars. Il faut savoir que malgré la présence de Matthew McConaughey et Penélope Cruz au casting, le film a été un vrai flop. Il a généré 68 millions de dollars soit une perte de 85 millions pour le studio.
Les avocats qui coûtent très cher aux États-Unis ont déclaré avoir travaillé quelque 35 000. Et Crusader Entertainment avait demandé 18 millions de dollars, un juge a finalement tranché pour 13,9 millions de remboursements. Sachant que l'avocat du romancier a déclaré avoir demandé 8,5 millions de dollars pour sa prestation ça monte la facture de Clive Cussler a plus de 27 millions de dollars...

[TATARCHIVES] Scoop : Une photographie de 1991 remet en lumière les liens entre le polar français et la CIA

Ta Tata a reçu un pli scellé et anonyme dans lequel se trouvait cette photographie, accompagnée de ces mots : "Il serait temps de dénoncer les liens entre le polar français et les agissements impérialistes de la CIA et d'arrêter de vouloir nous faire croire que ce sont de dangereux gauchistes".
Cette photo qui aurait été prise en 1991 dans un camp d'entraînement secret de la CIA près d'Allentown (Pennsylvanie). On reconnaît Jacques Jamet, Claude Mesplède et Jean-Bernard Pouy entourés des agents (de gauche à droite 2e rang) X24 dit "Joey", X25 dit "Bob", X26 dit "Fat Billy", X27 dit "The Smile" et accroupis : X28 dit "The Crow", B52 dit "Enola Gay" et HJU4523 dit "Moustache".
Le commando aurait été par la suite envoyé en mission à St-Nazaire la même année pour des raisons obscures, mais aurait, selon des sources croisées, été aperçu non loin de la base sous-marine.
Un scoop de ta Tata qui remet en cause bien des idées reçues. Pourquoi donc la presse d'extrême droite s'échine-t-elle à nous faire passer ces hommes de l'ombre (surtout Mesplède, qu'on voit rarement en pleine lumière, mais en contrepartie ici habilement masqué d'une barbe postiche) pour de crypto-bolcho-lénino-marxo-trotskystes... ? Il y a sans doute intérêt à brouiller les pistes...
On le constate : entre l'info et l'intox, ce n'est pas si simple de s'y retrouver....
(Clique sur l'image pour l'agrandir).

[TATARCHIVES] En 2001 à Lamballe durant le festival Noir sur la ville : Mouloud Akkouche sentait déjà pointer la crise

Il est fort, Mouloud Akkouche. 7 ans avant la débâcle financière montée en acmé en novembre 2008, il sentit brusquement venir la crise qui l'occuperait tant aujourd'hui (> lire ici son témoignage) : on le voit déjà à son regard sur cette photo... et ça tandis que Mesplède et Pouy, en bon hédonistes élevés aux 30 glorieuses se mettaient de la raclette jusque-là, tandis que Mizio, de la génération suivante en sous-pull tergal n'en avait déjà rien à battre. 7 ans après, l'intuition soudaine s'est confirmée...
Chapeau Mouloud !

[TATARCHIVES] Le jour où Dessaint libéra Pouy des griffes intégristes

Retrouvé dans mes Tatarchives ce moment émouvant de l'histoire du polar français.
Pouy, on s'en souvient, avait été kidnappé par un mouvement catholique intégriste féminin : "Les soeurs, bonnes" à la suite de la parution de "Nous avons brûlé une sainte". Mis au pain sec et pire que tout, à l'eau, durant près de quatre années, son enfer fut proche de celui que connaîtront hélas plus tard les otages des FARC.
Pascal Dessaint qui est un grand sportif surentraîné avait alors lancé une opération commando. Au terme d'une prise d'assaut mouvementée du couvent des Insulines, c'est un Pouy exsangue qu'il avait libéré (photo : très affaibli par ses conditions de détention), repartant par ailleurs avec Soeur sous-commandante Marcella (devenue plus tard sous l'influence du milieu polar une figure aussi fameuse que callypige de lap dance).

Editions Krakoen : la sensation fruits

Lors de la soirée de dédicaces le 3 mars dernier à la librairie Terminus Polar à Paris des incidents ont failli éclater : les éditions Krakoen arrosaient en effet le travail de Jeanne Desaubry, Max Obione et Jan Thirion avec de bien curieuses substances... Qu'on en juge ci-dessous :

Que s'est-il passé ? Caroline, la libraire connaissant pourtant les usages dans le milieu polar avait donc dû subir des pressions ! Réagissant aussitôt et avec énergie, un groupe de lecteurs et d'auteurs se baptisant spontanément "Polar kont pwofitation" (PKP) a commencé à se regrouper "pour un rétablissement des acquis liquides et des usages traditionnels."

Jean-Bernard Pouy, représentant élu en AG, membre de la cellule de crise, est rapidement intervenu. Resté ferme sur ses revendications ("Du blanc ou du rouge, ou alors on bouge"), il a entamé des négociations serrées avec Hervé Delouche, qui, sentant la pression est revenu sur de plus correctes positions et a rétabli les pratiques reconnues.

Le pire a ainsi heureusement été évité. Caroline qui aime se faire appeler "La reine de l'apéro" a pu sortir les bouteilles in extremis. Tout le monde, soulagé, a pu s'adonner aux rituels coutumiers... Et la soirée fut fort conviviale et animée, agrémentée de cacahuètes et charcuterie avec l'aide des délégués festifs Annie et Claude....
Toutefois, le PKP estime que "la vigilance doit rester de mise..."




Photos de Max Obione.

Tata frustrée



Ta Tata est tellement passionnée par le polar qu'elle suit tout ce qui se passe sur Internet... Et voilà que Web TV Culture nous fait un portrait de Franck Thilliez, à propos de son dernier, "L'anneau de Moebius".
Il y a 4 vidéos : une présentation, un portrait, une vidéo sur le livre et l'avis du libraire, un pro de chez pro qui a des arguments qui portent. Tout marche bien (le libraire répète plusieurs fois que Franck Thilliez c'est une "écriture fraîche", "c'est frais" -peut-être qu'il veut dire simplement par là que ça vient de sortir ou que la date de péremption est encore bonne, ou qu'il en a encore en frigo, mais passons), sauf le "portrait" : soit une interview ou, sympa, Franck Thilliez va répondre à la question du serveur : "C'est quoi les bonnes recettes du thriller?" (c'est à 1 min. 12 secondes). Ta Tata, alléchée dès qu'on parle tambouille, tu penses, elle se léchait les babines ! Enfin une nouvelle recette !
Hé bien : plaf, la vidéo fige ! Ta Tata a essayé avec plusieurs logiciels pour se balader son internette... A chaque fois PLAF.
Soit : y'a un message subliminal. Ca veut dire : on sait pas c'est quoi les recettes.
Soit, c'est une démonstration par l'exemple : faut rien dire, ça fait du suspens.

En tout cas, c'est frustrant. Ta Tata espère que ce n'est pas pareil dans ses bouquins. Imagine : à la page 112... PLAF. Plus rien, c'est bloqué : il n'y a plus que la page 112 sans cesse copiée sur les 100 pages qui restent !

Hé ben ça, oui, ça fait PEUR.