Débriefing inauguration du salon du livre de Paris (2)

Il y a eu un moment de flottement et de fascination dans le public lorsque est arrivée dans les allées du salon la fameuse Milice Critique. Il s'agit de types surentraînés dans des "camps sémantiques" secrets puis parachutés au coeur du système éditorial. Ces êtres clonés et augmentés à la puissance de feu redoutable (on voit que le regard bionique de l'un d'eux, pourtant en veille, mais toujours à la recherche d'une coquille, a impressionné verticalement la lentille de l'appareil) sont aisément reconnaissables : ils sont tous chauves et s'appellent Hubert. Sur cette photo : l'agent-droïde Hubert Artus et l'agent bionique Hubert Prolongeau. Ils avancent en scannant au laser oculaire la production posée sur les stands et en quelques millisecondes repèrent le bouquin intéressant qui, par pur hasard, a été publié parmi des centaines de milliers. C'est impressionnant de voir comment la technologie d'aujourd'hui peut-être appliquée à la littérature. Tout le monde s'écartait devant eux, et plus étonnant, derrière ces créatures desquelles émanent du sens, la moquette était littéralement décapée, rapée jusqu'à la corde. Il faut le savoir, ça ne rigole plus : sans doute les enjeux financiers sont-ils importants...

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