[Carnet Rose] Luc Baranger préfère les brunes

On sait enfin pourquoi Luc Baranger, un auteur français, très préoccupé par le social français et le rock français, à la plume genre néo-polar français, s’est expatrié au Canada, honteusement abandonné par le roi français Louis 15, le pays des tabernacles au sirop d’érable où le climat est aussi froid que le style de Marc Villard en pleine déprime. C’est par amour. Elle s’appelle Moumou et elle a abandonné son job de femme à barbe à la télé pour suivre son amant chez Charlebois and co. Longue vie et paix à eux deux.
Un bel exemple pour la jeunesse.

Tata bave


• Marc Villard moins seul. Lors du dernier festival de Beaune (à l'occasion duquel Zulu de Caryl Ferey a obtenu un prix, si, si) un premier roman, La note noire de Costantini a obtenu lui aussi un prix. Un premier roman qui traite du jazz. C'est rare. Le personnage, inspecteur, tient ses chroniques de jazz sur un blog > Bienvenue.
• Jean-Jacques Reboux est un teigneux. > Il a décidé de se faire l'hyper président.
• J.G. Ballard est mort. Il ne faisait pas du polar français, mais beaucoup d'auteurs de cheunou devraient le lire. Ca leur donnerait des idées de propos et de mise en scène d'iceux.
• Incitation au crime. Toulouse polars du Sud organise un concours de nouvelles : "De Toulouse à l'Espagne (et vice-versa)". Le premier qui raconte les combines sans risque pour passer des clopes et de l'alcool en container sans se faire choper par la volante gagnera le premier prix (non, c'est pas vrai).
• Quinquin. Michel ch'Quint ch'va ch'parler dans ch'poste à ch'propos de ch'livres.
• Au pilon, mon poulet. Sébastien Gendron est très énervé. On le comprend.
• Poulet pas pilon. Un blog de flic, et il est pas mal. On parle mieux de ce qu'on connaît, y'a pas.
• Jean-Jacques Reboux a les boules. Et comme c'est un teigneux.... > voir.
• Star Ac pour écrivains. Gagnez 22 000 euros... Quand les éditeurs français paieront autant, hein...
• Caryl Ferey a attrapé la rage... et ça lui a refilé le rock n'roll (et des Habits Noirs).
• Comique à découvrir. Jean-Christophe Grangé est finalement très drôle (mais il ne le fait pas exprès).

Histoire secrète du polar français (2) : violentes négociations autour du Poulpe chez Baleine

Ta Tata vient de se procurer des photographies qui sont une véritable bombe, et révèlent dans quelle climat se fait le méga big business du polar français, qui aiguise tant de cupides appétits eu égard aux pactoles en jeu.

La scène se passe début novembre 2008 dans les bureaux des Editions Baleine qui viennent d'être rachetées depuis quelques mois par Jean-François Platet et sont encore en plein travaux d'aménagement. Il s'agit de peaufiner la programmation secrète des nouveaux Poulpe et d'annoncer à Jean-Bernard Pouy que Stéfanie Delestré deviendra la directrice de collection, commissionnée de façon très habile à taux progressif augmentant à chaque palier de 100 000 exemplaires vendus.

Au début tout se passe bien, et l'entretien est cordial. Mais, soudain, Jean-Bernard Pouy -qui vient de s'acheter à côté de chez BHL une villa dans la Médina à Marrakech et a beaucoup de travaux imprévus à y réaliser-, pète les plombs et "veut de la fraîche" -soit sa part de gâteau sur les fortunes annuelles issues du Poulpe ; sommes faramineuses qui vont lui échapper...

Il se lève, dégaine la matraque qui ne le quitte jamais pour négocier ses contrats et hurle "touche pas au grisbi, salope!". Il s'apprête à faire un massacre... (Rappelons que nombre d'éditeurs ayant travaillé avec Pouy ont disparu sans qu'on ne retrouve les corps).
Heureusement, après sa Flag rapidement avalée, Platet intervient et parvient, on le voit, heureusement, à maîtriser le cupide forcené...

Jean-Paul Jody, inventeur de la valise à roulettes télécommandable pour écrivains


C'est lors du dernier festival rue des Livres de Rennes que Jean-Paul Jody a révélé sa dernière invention qui on l'espère lui fera quelque fond de caisse en attendant le versement de ses droits d'auteur en 2034 : "C'est la première valise à roulettes télécommandable !" (cliquez sur l'image pour voir l'invention en plus grand). "Je me suis dit que si la valise s'était affranchie depuis longtemps du fait d'être portée, elle pouvait l'être du fait d'être tirée, voir de se passer complètement de son utilisateur et faire les déplacements avec ou sans lui. C'est la deuxième génération, en somme".
Le modèle présenté ici, du nom de prototype "R2D2" (R2 pour "2 roulettes" et D2 pour "double usage"), se dirige pour la démonstration vers Pascal Millet dans le cadre de l'usage de la fonction low level.
"Il y a en effet un double usage. Premièrement, avec la télécommande, je fais marche avant, arrière, sur les côtés et le bouton "jump" la fait sauter directement dans le coffre. En second point, la valise -lorsqu'elle sent que sa batterie est proche de zéro (low level)- m'envoie un SMS pour que je déclenche la fonction manuelle. A ce moment, j'appuie sur "scan", puis sur le bouton "catch" et elle chope la première personne dans les parages pour être portée. En général, ça amuse les gens et ils ne renâclent pas. Je me suis même fait des amis ainsi et pourtant elle est lourde". Jean-Paul Jody convient qu'il y en a hélas qui parfois s'incrustent et qu'il a fallu "les virer à coups de pompe de ma piaule ou leur donner un pourboire en pièce jaune".
Une formule en tout cas très séduisante à l'heure où les écrivains en voie de paupérisation sont contraints de se déplacer toujours plus de salon en salon pour pouvoir économiser un loyer, du savon et des repas chauds. "Avec ma valise, moyennant un investissement modeste, on peut faire du nomadisme littéraire efficace et récupérer une partie de nos impôts en vivant de subventions culturelles, ce qui amortit rapidement l'acquisition. Pour la recharger, on se branche n'importe où, sans payer bien sûr, car faut pas déconner non plus. J'insiste enfin sur le fait que ma valise ne pollue pas et qu'elle est d'un coût carbone inférieur à un cigare de Jean-Hugues Oppel."
Vu l'accueil enthousiaste réservé à son prototype, Jean-Paul Jody se prend déjà à faire des projets et de la recherche et développement : "Sur le même principe, je songe à un vanity case pour le fameux polar féminin et à un casier à bouteilles pour certains confrères qui, à mon avis, seront demandeurs. Enfin, comme ça vieillit de plus en plus dans le polar, je vais aussi proposer une télécommande à grosses touches. Il ne s'agirait pas qu'un bigleux sous tremblote nous fasse un carnage dans une foule de festival en perdant le contrôle de sa valise à roulettes".

Tata bave


• Un prix de plus pour Zulu et une médaille pour Delphine Cingal : Delphine Cingal, qui vient de se voir décerner le prix de la médaille verte des chevaliers des arts de polar des lettres de France, lors du festival de Neuilly-Plaisance (dont elle est la marraine) a mis en ligne 154 photos de cette manifestation ici. On y découvre nombre d'auteurs de polars.
Caryl Ferey y a décroché à cette occasion son 11e (12e? 13e ?) prix pour Zulu : Le Lion d'or. Il a confié récemment à ta Tata que ça devenait difficile : "Je ne peux plus faire un pas sans avoir un prix. Tous les jours, je m'en prends trois ou quatre. On me fait même des prix au Shopi et l'autre fois un forcené a voulu défoncer ma salle de bain, dans laquelle j'étais réfugié, pour m'en remettre un". Caryl Ferey parle de déménager pour un appartement plus grand car il ne sait plus où mettre les trophées : "Si ça se casse la gueule, je vais finir écraser par les honneurs".
Le pire, c'est qu'on va bientôt lui remettre le "Prix plus un", prix Tata Rapporteuse du livre qui a eu le plus de prix. Pas aidé, vraiment, le Caryl...

• Con comme un journaliste people : Rue89 a eu l'idée de faire un poisson d'avril sur le 4e tome de Millénium, en s'adjoignant la complicité d'Eric Halphen. > L'info a été reprise et recyclée par Gala qui n'a rien compris.

• Causer polar français : Une bonne idée de jeu polar pour apprendre le Français langue étrangère. >ici

Thierry Crifo serait-il mutant ?

Une expérience singulière à Rennes lors du dernier salon a permis de confirmer les talents de super-héros de Thierry Crifo (quoiqu'il fut sans cape ni collants qui lui iraient pourtant bien).
Jacques Mondoloni a été le premier surpris quand Crifo a allumé son cigare en le désignant simplement de l'index (notre photographe a réussi à capter l'instant exact de l'apparition de ce phénomène étrange. Cliquez sur l'image pour agrandir). Crifo, comme à son accoutumée, reste modeste : "les gens disent que j'écris lentement. C'est vrai je ne tape que de cet index... mais ils ne s'étaient jamais demandé comment je mets le feu à des centaines de milliers de lectrices qui s'enflamment pour mes textes. C'était pourtant simple".
Crifo aurait-il été piqué par une araignée mutante ? (C'est pourtant peu probable car il est solidement protégé par un treillis et des chaussures Caterpillar). Une météorite l'aurait-elle irradié ? Serait-il tombé dans un baril de kryptonite ? Toutes les hypothèses sont permises...

Tata trouve que ça sent le printemps


• Guérif dans le poste : l'histoire de Rivages Noir par Guérif et nombre d'interviews en vidéo d'auteurs (ici). Y'a pas un Français (P'têt qui sont trop nazes, ou quoi ?). En tout cas, ça à l'air surchargé de bouquins chez Guérif et cossu chez Nisbeth. Du coup ta Tata trouve son propre papier peint (ci-dessus) un peu daté.

Des polars et des nouvelles contre le cancer du sein : >ici

• Lâchez le pognon : faites lire vos manuscrits et vos scripts de polar par des pros (un scénario de long-métrage, un roman "de moins de 150 pages" parce que faut pas déconner non plus ou une pièce de théâtre), genre Michel Alexandre ou Michel Delgado. Ca coûte la peau du cul (de 240 à 660 €), et c'est ici.

• Baleine et le requin : un ragot au marché (le stand des légumes) a donné un peu de mal à ta Tata pour le vérifier. Il paraît qu'un certain "Marcos" s'apprêterait à sortir une biographie de Jean-François Copé (*) aux Editions Baleine (qui ne publient pourtant en ce moment que des Poulpe, et n'ont jamais publié d'essais). Recherche faite, en effet, il y a bien une Jean-François Copé ou la biographie impossible à sortir de Koskas Marco chez Amazon, mais l'éditeur n'est pas encore spécifié. Bizarre. Et Copé chez Baleine ? C'est quoi ça ? (Jean-François Platet ne répond pas à ce sujet). Ta Tata espère au moins qu'il va être aussi bien traité qu'un certain "Michel Lapoutre", ministre des sportifs dopés, dans l'excellent et réjouissant Poulpe de Ferey et Couronne, "D'amour et dope fraîche" qui vient de sortir. Parce que sinon à naviguer en eaux troubles en tanguant un coup à gauche (un Poulpe "A vos Marx, partez" de Jérôme Leroy va sortir) et un coup à droite, il va s'échouer sur la plage, le vieux cachalot. D'ailleurs Korkas Marco (ou Marco Koskas, avec tous ces étrangers qu'ont pas des noms comme nous, on ne sait plus, hein) sort un "Aline pour qu'elle revienne" prochainement chez Baleine (là, Platet vous assomme de sa pub). Bouquin de plage ou message subliminal ?
(*) L'homme qui a écrit qu'il arrêtait la langue de bois, en titre d'un livre qui commençait donc mal.

[SCOOP] Caryl Ferey, le 31 mars, quelques minutes après la remise de son énième prix pour Zulu

Caryl Ferey s'est vu remettre hier soir mardi 31 mars son 7e (8e? 9e?, on ne sait plus...) prix pour Zulu (Série Noire) : celui du Roman Noir français du Bibliobs, et ce, quelques jours après avoir raflé celui des lecteurs du festival lyonnais Quais du Polar et le tout frais (paraît-il, car l'intéressé ne semblait pas être au courant hier soir) Prix Mystère de la critique 2009.
Quelques minutes après sa remise du prix Bibliobs, Caryl Ferey est venu arroser sa victoire écrasante sur les forces de l'ombre de la littérature blanche dans un restaurant parisien proche de chez un neveu de ta Tata.
L'occasion de filmer ses réactions à chaud ! :


Enfin, puisque mine de rien Caryl Ferey est en train d'écraser les prix, ta Tata est heureuse d'annoncer que le prix "Prix de plus" (Prix Tata Rapporteuse du roman noir ayant eu le plus de prix depuis sa publication) va lui être décerné prochainement. Ce prix sera richement doté en boîtes d'aspirine pour l'heureux récipiendaire qui ne cesse d'arroser ses prix et pour qu'il en distribue gracieusement à quelques-uns de ses challengers de façon à ce qu'ils cessent de se prendre la tête.
Photographies de la cérémonie bientôt ici...