Festival de Drap (suite) : l'interview choc de Patrick Raynal

Dans la foulée de l'article précédent envoyé par un neveu de ta Tata, je me suis procuré l'interview choc de Patrick Raynal paru à l'occasion de l'événement. Des révélations exclusives et décapantes pour les fans de l'auteur, plus prolixe que jamais...
(Clique sur l'image pour lire le scoop de ta Tata en grand.)

Sauteries littéraires à Drap et Annecy : un neveu de ta Tata rapporte

C’est une leçon : la tata, c’est mieux que le tutu. Face à l’excellence du rendu, il n’y a que les histoires de toto qui résistent encore.
La preuve : JB Pouy qui, depuis peu, en fait beaucoup pour la promotion du punk profond des Provinces, a encore frappé, à Annecy, où la sauterie littéraire (cela dit, une des meilleures de France, bravo René !) a commencé par une dégustation de vins de Savoie inédits (aaaah le « Schiste ») et s’est terminée par une beurrade conséquente du Gros (Monsieur Gros !) Raynal, juste après un concert hospice/rock de première bourre (Avec « Les Bérets Électriques », moyenne d’âge Carte Senior), concert pendant lequel même Géronimo (Laurence Biberfeld) a dansé !. Le tout après une traversée du lac dans une vedette tout à fait similaire de celles qui, à Venise, transportent les grands de ce monde. Entre-temps, con se le dise, une centaine de pékins du coin ont découvert ce qu’il se fait de mieux dans le polar (y avait aussi Fonteneau et Bartelt). Comme quoi…, il n’y a pas que la liste 813 pour faire de la promo.
Cela dit, le lendemain, dans le TGV, Raynal ronflait tellement qu’un voyageur à prévenu le contrôleur selon les termes suivants : « Ce Monsieur a certainement une pathologie… ».
Un autre week-end, c’est à Drap, ville communiste de la banlieue niçoise (oui !), que les agapes ont continué. À cette occasion, le Grand Raynal, qui en a apparemment assez de la logorrhée polardoïque, a inventé l’interview maigre. Comme quoi l’éthique peut donner de l’étique.
Les organisateurs, assez dingues, il faut le dire, ont également confié à Raynal le choix du sujet d’un débat-surprise, mené par JB Pouy qui n’a appris que sur le tas le thème choisi. Qui était : « Pourquoi encore des débats sur le polar ? ». Eh bien, ce fut un beau bordel. Pouy et Raynal se sont définitivement ridiculisés en public et, amha*, ce n’est pas demain la veille qu’on leur confiera désormais ce genre de responsabilité intellectuelle.
Ce festival drappois (le deuxième) a donc été une belle réussite et les nombreuses personnes de l’assistance publique présentes risquent de s’en souvenir longtemps. Leur foie aussi, d’ailleurs.

*Amha : (à mon humble avis), formule apparaissant souvent dans la liste 813, et tellement qu’elle en devient le contraire de l’humilité, signifiant plutôt « avec mes hémorroïdes analysantes ».

La photo est extraite du rêve de Raynal durant sa sieste digestive dans le train.

Quand le polar est tendre et émouvant

Ta Tata est une grande sentimentale. Elle s'attache, elle est comme ça quand elle aime. Elle traîne sur le Web et lit les gens du polar pour qui elle éprouve de la tendresse, ici et là. Elle rit, elle s'émeut. Elle découvre ce qu'ils racontent sur le blog en se déboutonnant comme après un bon repas, car c'est forcément révélateur de qui ils sont, ou forcément de ce qu'ils pourraient devenir. Ca les lui rend un peu plus proches. 
Et là sur le blog-miroir d'Antoine Chainas, intitulé sobrement "Chainas : une excroissance",  elle découvre sous le titre "Précoce" une copie de nouvelle polar écrite quand il était tout petit. Lisons ce qu'écrit Antoine Chainas sur lui-même, s'offrant au regard public en une touchante impudeur  : 

"Tout petit, déjà, Antoine Chainas s'adonnait aux A.D.H.S.M.S.C. (Activités Délictueuses et Hautement Subversives en Milieu Scolaire Sévèrement Contrôlé) et faisait preuve d'un goût prononcé pour la déviance populaire.Voici les deux premiers feuillets d'une longue nouvelle policière (huit pages, mazette !) écrite à onze ans dans le cadre d'un recueil de fin d'année..."

C'est mimi comme tout. Vous devriez lire la suite. Il parle de lui à la troisième personne. Il construit peu à peu sa légende et on la voit qui se bâtit. Il se mire et se trouve finalement formidable et cohérent. D'ailleurs ne l'est-il pas ? Alors ta Tata tellement pathos, hé ben, elle écrase une larme. Elle est comme ça, toujours l'émotion qui lui monte. Parfois c'est le fou-rire, parfois c'est les yeux rougis. Là, elle voit rétro-naître un grand écrivain. Qui se serait douté qu'un jour le petit Antoine écrirait si bien, un beau roman qui commence comme ça ? :

« Enfoiré ! Espèce de tapette à la con ! Sale fiotte de merde ! Pedzouille ! Putain de bouffeur de terre jaune ! Enfileur de bagouses ! Tu crois que je vais me laisser faire, tata Yoyo ? Tu crois que j’ai peur de toi ? Peur de ce que tu pourrais faire ? Mais je t’emmerde ! Je t’emmerde bien profond. On va aller au bout, et que ça te plaise ou non, tu vas me suivre. T’entends ça, pédé ? Tu vas me suivre. »

FM

Jean-Francois Platet homme de l'année catégorie culture pour le Time Magazine !

Ben heureusement qu'une copine d'une nièce de ta Tata fait ses études à Nouillork ! Personne n'en parle ici, même pas Livres Hebdo et pourtant la nouvelle est de taille: un éditeur français salué pour son esprit d'entreprise aux States, excusez du peu ! Alors le landernau ? Pas au courant ? Trop centré sur son nombril, on passe à côté de l'info ? 
Renseignement pris, Jean-François Platet a quitté les Editions de La Martinière cet été et a leur acheté les Editions Baleine. C'est lui désormais le proprio et il doit annoncer le lancement début octobre. Un trip entrepreneur osé et rapide qui, forcément, a réjouit les Ricains toujours d'ordinaire prêts à nous critiquer.
En tout cas, chapeau. Ta Tata est bluffée !  C'est que ça bouge dans le polar, dis donc !

(Cliquer sur la couverture pour voir l'image en grand). 

"Deutschsploitation"

Ta Tata aime beaucoup le travai et l'humour du Tampographe Sardon, un artiste surréaliste, pataphysicien et on en passe qui fabrique et vend des tampons. Et voici que cette fois, il s'intéresse au polar
No comment

" j'ai fabriqué le tampon "Deutschsploitation", célébrant le cinéma policier allemand des années 70, qui fit tant pour changer notre regard sur ce peuple.

Tampon "Deutschsploitation"

Monture bois verni....................15 euros

Monture medium.........................7 euros

Commander à le.tampographe@free.fr . 


Et allez, une petite image pour le plaisir : 



A vot' bon coeur, les écrivains invités...


Le très sympathique festival du polar méditerranéen de Villeneuve-lez-Avignon aura lieu du 3 au 5 octobre. Mais pourquoi nombre d'auteurs n'arriveront-ils que le samedi 4 ? Réponse : parce que la municipalité, qui sans doute est pauvre sous ces latitudes, ne prend en charge qu'une nuit d'hôtel, sinon c'est 80 euros pour la poche de l'auteur, pour la chambre du vendredi au samedi. 
Rappel : les auteurs sont charmés de rencontrer leurs lecteurs et de faire leur autopromotion... Toutefois, ça leur prend des jours (qui sont parfois aussi des jours de travail si on vit de ça et a un truc à rendre, ou un week end si on est un salarié par ailleurs), ils restent assis derrière leur table pour un bénéfice de quelques euros à peine (en pourcentages du nombre de livres vendus) qui sera bien inférieur au bénéfice, lui, de la librairie. Disons que pour une dizaine d'euros touchés dans un an, (si on les touche encore), on va dépenser 80 euros par tête et bosser 3 jours. Par ailleurs, c'est beau la culture et de se gargariser de se remuer pour elle, c'st électoralement payant, mais faudrait p'têt se donner les moyens, non ?
Ben oui... Ca agace sévère ta Tata.
Qui fait payer un artiste, un musicien ou je ne sais qui pour... le faire bosser ? Mais si, dans le monde du livre de ce pays, c'est possible. On ne recule devant rien et on sait faire pour gâcher le plaisir de venir... Dire qu'il y en a qui voudraient faire payer les séances de dédicaces, comme aux Etats-Unis : il y a du chemin à faire, hein, dans ce pays qui dit aduler les écrivains, mais qui les traite toujours plus mal...

Rions un peu avec Dantec (encore !)

Matthieu Kassopitz avait reconnu lui-même dans une interview que son film Babylon A.D., adaptation de Babylon Babies de Maurice Gépoint était raté. Il s'avère que c'est un four complet. Des fans de Dantec (il y en a toujours, si, si) sont en colère et ont réalisé une vidéo pour protester, que ta Tata vient de dénicher. La voici : 

Ce qui est drôle, ce n'est pas que Dantec adapté soit un four, ou que Kassovitz ait rendu un nanar de plus, il est coutumier du fait, mais que ces lecteurs se prennent la tête, soient déçus. A décharge pour Kassovitz d'avoir eu un sale boulot à faire... adapter ce "truc". Ce que les lecteurs ne se rendent toujours pas compte, c'est que le désossage nécessaire du roman de Dantec pour en construire le scénario a dû forcément en révéler la totale vacuité et la vraie nature foutraque. (Solidarité Matthieu ! C'était sans doute difficile. T'as dû en chier !). Et donc que tout le bazar verbal et intello (douteux) name dropping sinon cyberkitsch du Momo transparaît sans doute davantage comme le bluff qu'il a toujours été. Mais forcément, ils continuent d'être déçus, les lecteurs, car dans leur hypnotisme (presque touchant) de dupés, ils ne peuvent toujours pas admettre que le roman, c'était déjà de la daube. Tout cela est bon signe : la baudruche Dantec n'en finit pas de se dégonfler et ce qui a été un des phénomènes d'une période de bourrage de mou de la promo et des médias paresseux jouant sur l'inculture et le manque de réflexion d'une partie du lectorat va peut-être disparaître. Houellebecq avec son film de SF gerbique est parti sur le même processus, comme quelques autres (type Angot, hors polar). Une page peut-être se tourne. Ca a été long. On s'est assez foutu de notre gueule, et ça a assez pris, hélas, comme ça.
FM

Un cadavre exquis dans l'Est Républicain qui va déchirer sa race, c'est certain

Un cadavre exquis en 12 épisodes est publié depuis la semaine dernière et jusqu'au 17 septembre dans l'Est Républicain. Diffusé à travers huit départements de Lorraine et limitrophes, ou quasi, le quotidien est tiré à 192.000 exemplaires. Pour l'écriture de Mais qui a tué Milena Verdi, on retrouvera Daniel Pennac, Philippe Claudel, Dan Franck, Jean Vautrin, Karine Tuil, Denis Guedj, Lorraine Fouchet, Marc Lévy, Fatou Diome, Daniel Picouly, Maud Tabachnik et Pierre Pelot. L'histoire sera celle d'une éditrice vorace et arriviste, qui décède dans un train.
Ta Tata se disait que les jeunes générations du polar et du roman noir sont encore bien représentées.et que tout cela aide ceux qui n'ont pas besoin d'être aidés, mais bon. Le lectorat de l'Est Républicain, ça doit être l'hospice ou quoi ?
Elle est comme ça, ta Tata, à tout critiquer. Mais bon, tout de même. Déjà qu'à vue de nez, il y aura au moins deux épisodes à chier. Et elle ne parle pas forcément de Marc Lévy. Et puis, hein, cherche toi-même lesquels.

Fred Vargas envoie tout le monde au tapis

Pour une fois que c'est de l'hexagonal et pas de la daube à la Levy/Musso/Gavalda qui est en tête des ventes, et qui plus est du polar, ta Tata salue la performance de Fred Vargas qui a réussi cet été à débiter du volume de livres devant même les 3 pavés de Millénium ! Pas belle la vie ? Allez les autres, sur le ring !
Chipé sur l'excellent site Actualitté
Meilleures ventes catégorie « roman »

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