[SCOOP] Football et polar Français : les documents qui font peur !

Ça a commencé par une vidéo qui circulait sous le manteau... et ta Tata ne voulait pas y croire ! Une séquence qui montre Marc Villard auteur déjà d'un très remarqué et inquiétant "Coup du sombrero" chez l'Atalante en plein délire extatique dans les tribunes le 9 mai 2009 durant le match Rennes Guingamp.
Sur ce film édifiant que ta Tata a eu le plus grand mal à se procurer (ci-dessous), on voit furtivement celui qui fut un grand écrivain raffiné (en bleu, portant des lunettes de hooligan, signe d'appartenance au fameux Black Jazzy Barbès Kop de sinistre réputation) se lâcher totalement... quoique dans une hystérie très retenue (donc cauteleuse, et d'autant plus inquiétante).

Des semaines plus tard, le même, toujours pas redescendu de son bad trip, braillait encore les slogans durant un podcast des Habits Noirs... Seule l'omerta du milieu sut étouffer jusque là cette affaire navrante... Mais ta Tata en a découvert d'autres !
En effet, cette irruption de la folie footballistique dans le polar français réputé pour son goût de la culture et de la musique classique n'aurait été qu'anecdotique si elle n'avait été repérée que chez ce navrant cas isolé... Mais aussitôt, on a pu constater une véritable épidémie : Francis Mizio, qui, toujours aussi fourbe, prétend pourtant détester le football, se fait photographier avec Raymond Kopa dans un festival, le 17 mai dernier, à Fismes, près de Reims (ci-dessous) après avoir forcé le service de sécurité (chemise rose) affolé par la détermination de ce chasseur bien connu, de l'avis d'un auteur de thrillers à l'acuité indubitable, de notoriété indirecte.

Très vite, c'est la surenchère dans ce milieu qui est devenu de plus en plus compétitif (les auteurs vendant de moins en moins de livres essaient de se distinguer à travers des signes radicaux de virilité, dont le football) : Jean-Bernard Pouy est intercepté dans un festival qui a tenté d'étouffer l'affaire : il venait de s'emparer de la coupe de Guingamp ! (Ci-dessous, la photo qui accuse. Cliquez dessus pour agrandir et vérifier... C'est un scoop Tata Rapporteuse).
On sera affligé, et on aura raison. Quel exemple la littérature est-elle en train de donner ? Celui du fanatisme ? Comme si on n'avait pas déjà fort à faire avec les collectionneurs de whodunit qui hantent une association quasi sectaire bien connue ?
Voilà qui n'est pas sans rappeler les dérives narrées dans le fameux Poulpe "Kop d'immonde" de Pelé et Prilleux (Un Frédéric Prilleux toutefois pas clair du tout puisqu'il joue d'ailleurs double jeu... Il est en effet visible aussi sur cet autre document vidéo exclusif ci-dessous en plein rage guingampesque avec son panneau, tentant de censurer le journaliste qui dit-on aurait été ensuite copieusement molesté par celui qui a la réputation d'être aussi le bibliothécaire le plus musclé de l'Ouest français)...

Un Poulpe qu'il fallait donc prendre pour un signe avant-coureur, alors que vient de paraître en partie sur le même thème le roman Hécatombe de Nada chez Baleine, lui carrément apocalyptique (Football Factory, à côté, c'est une bluette)...
Oui, la barbarie est en marche, gangrènant désormais jusque dans le roman noir français, qui était un des derniers bastions jusqu'alors de l'élégance et de l'exigence culturelle...
Oui, ta Tata, maintenant, a peur...

[Reçu ça] Très fort chez Gallimard


C'est un stagiaire probablement non payé comme il y en a tant pour faire tourner l'édition qui a dû remplir cette page... : voici (cliquez dessus pour agrandir) les liens conseillés par le site web de Gallimard. Allez voir les sites (romanpolicier.com ! Hachette !...) On peut en rire ou être effaré...

Vu dans les toilettes de la cave des Editions Baleine



Dans le cadre (cliquez pour agrandir -désolé pour la qualité de cette photographie chipée) il y a écrit autour d'un obscur tableau flamand :

Ici on uriné des auteurs célèbres des XXe et XXIe siècles
Certains ont vomi aussi

On comprendra pourquoi les Editions Baleine ont une propension à publier des textes du registre destroy, de la marge, tel ce mois-ci l'ahurissant "Hécatombe" du slameur Nada...