Un nouveau sujet de débat polar testé à Roissy-en-Brie


Las des éternels sujets de débats dans les festivals polar ("Les femmes et le polar" ; "la littérature du réel" ; "Les romans de la dénonciation", "le rôle du revolver dans l'apparition du cadavre" et on en passe...) le festival de Roissy-en-Brie a su innover -et on espère que cette initiative inspirera d'autres salons. Le thème, ce six octobre 2010, fut une originale question aux aspects politiques insoupçonnés : "Quel traitement capillaire pour les auteurs ?"
Pour ce faire on été conviés trois éminents romanciers désireux de faire partager leur expérience, parfois révélatrice de la place de l'écrivain dans la cité :
- Jacques Mondoloni (centre) qui s'est astreint par idéologie durant des années de ne se laver les cheveux "qu'au savon liquide de vestiaires d'usine". Son témoignage sur les conséquences assumées était poignant. "Ça m'a pris la tête, mais à un moment, comment reculer sans se renier ? C'est impossible." Un bel exemple d'engagement jusqu'au-boutiste.
- Laurence Biberfeld (gauche) nous a appris "qu'en tant que femme et adepte de l'authentique", elle avait fait de son "shampoing pour cheveux en liane" qu'elle se procure à la biocoop de Vierzon une "arme pour contrer l'idéologie phallocratique du dégagé derrière les oreilles". Des propos qui en frappèrent plus d'une que l'on vit dans la salle arracher et brûler son serre-tête en velours bleu pour signifier sa revendication de liberté et d'émancipation.
- Thierry Crifo (droite) a su mettre l'accent sur la problématique du "raide frisonnant grisonnant, parfois touffu". Une démonstration de ce que subit cette minorité "oppressée par les blondinets dingues de la mini-vague". Pour Thierry, "se positionner dans cet entre-deux qui est le noir et le gris est aussi une expression littéraire : notre job, c'est d'interroger les lisières, les zones troubles des mèches du social. Regarder où et pourquoi ça fourche".
Un débat qui a permis aux auteurs de faire reconnaître des attitudes volontaires toujours peu identifiées par les lecteurs. "On est contents d'en parler librement, même si c'est dommage de ne pas avoir eu le temps d'évoquer la piste catogan" a conclut Jacques Mondoloni, qui s'il se reconnaît peu concerné par la voie de la queue de cheval, n'en a pas moins une opinion.
Se félicitant de ce type débat d'une approche différente, les organisateurs envisagent l'an prochain en compagnie de Jean-Bernard Pouy en tant "qu'expert" d'envisager "la problématique des pulls qui boulochent".

Droit de réponse d'Olivier Bois : Tata assimilée à la presse poubelle !

A la suite de la publication de notre scoop sur Olivier Bois (voir billet précédent), la société de presse "Tata Rapporteuse Hot News" a été saisie d'un droit de réponse. La loi nous contraint à le publier, même si notre déontologie, jusque-là reconnue par tous, est gravement mise en cause.

Quand les pure-players se jouent de la morale.
Tata rapporteuse, l'autre Closer...
Les apparences sont parfois trompeuses… et la morale est souvent bafouée lorsqu'il s'agit de web-business... Cet article est tout à la fois l'expression d'une perte de repères pour la presse en ligne et la preuve patente d'une absence d'éthique journalistique. Pour « vendre », il faut du sensationnel, de l'inédit et du scandaleux, quitte à violer les règles les plus élémentaires enseignées dans nos écoles de journalisme.
Pourrait-on connaître la teneur des relations qui lient le paparazzi (un photographe sans doute raté) à la rédaction de ce funeste site, fut-il humoristique ? Les propos des sources citées sur ce site à caractère pseudo informatif ont-ils été recoupés ? Et qu'en est-il de la qualité et de la pertinence de ces sources, des auteurs pour qui l'écriture est synonyme de cochonnailles et l'édition un vaste supermarché de bricolage (ils écrivent souvent avec une truelle et considèrent que les droits d'auteurs se mesurent avec un décamètre)?
Bref, un journalisme à la petite semaine qui derrière une ligne éditoriale « débonnaire » cache en vérité une totale absence de professionnalisme.
A déconseiller absolument... même au non-voyant.
Olivier Bois

L'éditeur qui vit dans la crainte...

Quelques secondes de soulagement bien méritées...

Un paparazzi à communiqué à ta Tata des photos exclusives, et sommes toutes assez attristantes, révélatrices de ce que vivent certains aujourd'hui. Mon devoir est de les publier afin que chacun se rende compte où en est le monde du polar...

Olivier Bois, directeur des Editions de l'atelier In8, qui publient entre autres Gilles Del Pappas, Mouloud Akkouche, Lalie Walker, Jan Thirion, Marc Villard, Francis Mizio, Philippe Motta, Hervé Le Corre... a été surpris au casino de Pau en pleine crise de paranoïa, craignant qu'un de ses auteurs ne s'imagine qu'il était en train de flamber ses droits dans les bandits manchots... alors qu'il était entré simplement pour essayer les fauteuils quelques minutes !
Quelques minutes seulement dans une existence harassante, dans un quotidien de labeur et de frugalité ; quelques minutes pour se soulager les lombaires lui qui en a "plein le dos, voire plus bas" ; quelques minutes alors que c'est bien son droit le plus strict de se donner un peu de rêve et de distraction pour "tenir" -surtout après la relecture des épreuves de certains ou la consultation des statistiques de mise en place en librairies... Hé bien, ces quelques minutes, Olivier n'a même pas réussi à les savourer dans l'apaisement !

... la troisième vertèbre apprécie

Et soudain le drame, irrationnel :
Olivier est pris d'une peur panique
d'être vu par un de ses auteurs...

"C'est terrible de voir ces photos, de constater à quel point cet homme est rongé par sa situation. Lui qui publie des billets pourtant si bien vus sur la condition difficile de la petite édition... forcément, il est déchiré entre son souci d'être cru et un légitime, sinon humain, besoin d'évasion", confie cet auteur qui a tenu à garder l'anonymat, du moins tant qu'il n'a pas reçu son relevé de vente.

Cet homme ne mériterait-il pas de vivre dans la sérénité ?
Comment l'édition polar peut-elle en être arrivée là ?

"Olivier Bois, nous parle toujours de ses racines, des difficultés de sa branche, comment il se plaît avec toutes ses feuilles... Il aime raconter comment il aménage sa grotte lui-même dans la montagne... Je croyais cet homme plus serein dans cet engagement monacal, dans cette abnégation dont il fait preuve rien qu'en se baladant avec ses vieux jeans et ses baskets hors d'âge... Hé bien non..." s'apitoie cet autre auteur qui en céderait presque ses droits s'il en touchait. "Il faut faire quelque chose" propose ce troisième, toujours anonyme prêt à acheter à Olivier "un ticket de gratt-gratt" au bureau de tabac "pour l'aider à se réinsérer".
Force est de constater que la situation économique du livre place l'éditeur dans une spirale infernale. Risquer de se voir surpris à prendre du bon temps ôterait toute crédibilité aux propos tenus...
C'est pourquoi ta Tata lance un cri solennel qui, je l'espère, sera repris par toutes et tous : "Olivier... Tu as tout notre soutien. DETENDS-TOI. Tu as le droit de vivre comme tout le monde ! Tes auteurs seront patients et compréhensifs. Change-toi les idées ! Lâche-toi !"
Pour exprimer votre soutien copiez-collez cet appel et envoyez-le par courriel à Olivier.

[jeu Tata] Le jeu des 5 différences

Grâce à cette photographie prise en octobre dernier lors du premier festival de Roissy-en-Brie toi aussi trouve les 5 différences entre Gérard Streiff et Jacques Mondoloni.

Réponse : 1- Les cheveux / 2-Couleur de la moustache / 3-Couleur des lunettes / 4-Mondoloni : chemise Arrow qui dépasse / 5- Un des deux a rendu sa carte du PC, mais n'a pas encore osé le dire à l'autre.

Inquiétante radicalisation avec la création du MALOCU (mouvement autonome de la librairie oppressée de combat unifiée)

Caroline "Jakichane" Masson, leader du MALOCU
accueillant les clients "fourbes" avec force atémis
Ça devait finir par arriver : la suppression de la Direction du livre et de la Lecture (devenue une obscure officine rattachée aux "Industries Culturelles" (*), il y a quelques jours par décret du ministre de la culture, les contraintes sur les délais d'escompte du petit commerce, les coups de boutoir des lobbys de la culture marchande massifiée ont fini par déclencher une radicalisation des esprits dont la librairie Terminus Polar à Paris est tôt devenue l'épicentre.
Hier soir, 19 novembre 2009 lors de dédicaces de lancement de la collection "7.5" de chez Parigramme (avec 3 romans : Lalie Walker, Caroline Sers, Romain Slocombe), ta Tata a pu en constater les inquiétants effets au travers de signes extrêmement révélateurs.
Le désormais séditieux milieu de la librairie autonome a en effet décidé de "filtrer" les clients cauteleux qui se seraient déjà compromis dans des FNAC, Virgin et autres Leclerc. "On a les noms. J'ai des fichiers et c'est fini de rigoler", affirme la libraire qui n'économise pas son énergie en dispensant par ailleurs (photo ci-dessous) des cours de fouille au corps ou de maîtrise des "clients cauteleux" selon la dénomination du MALOCU ; soit une catégorie désignant "les gens prétendument à petit budget alors qu'ils viennent de claquer un max chez Amazon ou dans les gondoles de thrillers chez Carouf".
Figure 39 : "Faut pas hésiter au besoin à virer
les bouquins d'un coup de pompes
et plaquer la tête du client sur la table.
En général il ne résiste pas.
Avec cette méthode j'arrive même
à leur vendre la revue 813", confie "Jackichane"
Force est de reconnaître que la détermination des auteurs présents était réellement impressionnante :
Ronde effectuée par Lalie Walker,
équipée de ses bottes en pointe
coupe-main invisible du marché
Sébastien Gendron,
en efficace vigile-physionomiste-filtreur lançait
du beaujolais vitrifiant sur les passants
rétifs à l'achat de livres
Caroline Sers se disait déterminée
"à vous en coller une si vous ne m'en prenez pas deux"
et Romain Slocombe s'était équipé
de sa fameuse écharpe-lasso-filet
en laine et à l'épreuve des balles.
Malgré l'ambiance festive
(il y avait des chips et des cacahuettes)
les visages étaient sombres et déterminés.
Nombreux sont passés les auteurs et acteurs du livre sympathisants (on a aperçu Jibé Pouy, Stéfanie Delestré, Clémentine Thiébault, Francis Mizio) qui ont repris en choeur avec les clients-soutiens et la libraire le désormais fameux slogan : "L'abolition de la direction du livre a fait le MALOCU".

(*) Lire à ce propos le billet de Lalie Walker.

CHABADABADA

La nièce Nadine Monfils (qui fait partie du merveilleux monde des professionnels de la profession du cinéma, faut bien qu’elle croûte) vient de commencer, en tant que première assistante (classe !), le tournage du prochain film de Claude Lelouch, qui se déroule en Normandie. Ce film est, pour les médias, un mystère total quant au scénario (certaines rumeurs parlent d’une mise au point sur l’homosexualité) et quant au casting. Nadine nous a simplement envoyé cette photo de plateau (volée) de la scène finale, qui, comme d’habitude a été tournée en premier. On se perd en conjectures, conjonctures et on craint la conjonctivite.

[Flash] Des auteurs mettent le feu à Lamballe ! (et pourtant c'est humide !)


(D'un correspondant de ta Tata)
On a frôlé la catastrophe par noyade collective hier soir dans la nuit de samedi à dimanche lors du festival de Lamballe, jugé par ailleurs cette année comme "gentiment tritonnant".
Alors que la journée du samedi s'était déjà déroulée à la bretonne -un degré d'hygrométrie de 357 % ; les gouttes d'eau étaient grosses comme des grêlons gros comme les fameux oeufs de pigeon- et que tout le monde voyait ses mycoses conséquemment se développer à vue d'oeil, le public, les bénévoles et les auteurs assistant à la soirée du samedi soir du festival ont failli se prendre les jets furieux, quoique de bonne volonté et de principe de précaution, du système anti-incendie ! Cette salle des fêtes seulement habituée aux moiteurs (elle sert d'ordinaire le week-end aux thé dansants des retraités de la région), aurait-elle résisté au-delà à des trombes d'eau ? Et que serait devenu le fleuron des auteurs de polars peu habitués à ce type de boisson ? On en frémit encore.
Retour sur les faits
Il est près de minuit quand s'achève le "quizz train" proposé par Claude Mesplède pour égayer la soirée. "Déjà à l'issue de son quizz train, on étaient rincés", avoue cette nièce de ta Tata qui a beaucoup souffert pour l'ordinateur manipulé par l'animateur toulousain. "Je n'aurais pas voulu être à la place de la souris ; il est meilleur en dictionnaire", confie cet autre neveu qui remarque que la fonction "rembobinage de films n'est pas encore totalement acquise". Quoiqu'il en soit, l'infatigable Claude Mesplède entamait déjà dans la foulée un "quizz western" pétaradant à l'intention des survivants du jeu précédent... lorsque la soirée a failli virer au tsunami.
En effet, craignant que cette nouvelle animation ne s'éternise jusqu'à 5h du matin et qu'ils ne puissent tenir le coup sans apport énergétique, trois auteurs (Caryl Ferey, Gérard Alle et Lalie Walker) se sont rendus au bar pour recevoir leurs premiers soins. "Faut nous comprendre : malgré le taux d'humidité de la journée et la vapeur dégagée par les gens soumis au quizz train, on étaient déshydratés", confie l'un d'entre eux... Mais voilà : erreur fatale, ils se sont mis à fumer en prenant leurs potions ravigorantes... déclenchant les capteurs de sécurité anti-incendie ! "Soudain une voix enregistrée s'est mise à brailler durant dix minutes : "Ceci est une alerte incendie. Evacuez la salle calmement..." Et ça ne ressemblait pas une question de quizz western !" Buvant la tasse de l'incompréhension, Frédéric Prilleux s'est d'ailleurs mépris, assurant que ce système était là pour indiquer qu'il fallait fermer à minuit... ! "Peut-être est-ce ainsi qu'il procède l'après-midi à la fermeture de la médiathèque de Pordic pour virer les traînards, mais là, c'était un peu radical tout de même... Un peu sec ! Force est de reconnaître que ça allait finir en douche collective avec le risque de se faire passer un savon si on n'évacuait pas", avoue cet auteur gravement mouillé dans l'affaire. Heureusement, tout s'est bien déroulé, et dans le calme. La présence d'Alain Le Flohic, émérite kayakiste de mer de l'extrême n'étant sans doute pas pour rien dans la réussite de l'opération : habitué à ramer à contre courant, il a su avec son équipe, diriger le flot durant ce creux de vague du festival. Le libraire, quant à lui a dû être soulagé en apprenant que c'était une fausse alerte : ce n'était sans doute pas ainsi qu'il envisageait d'avoir du liquide en contrepartie de ses stocks de bouquins... !
Morale de cette soirée de fête : personne n'a pu connaître l'ensemble du quizz western ! Ta Tata incite donc les frustrés à écrire directement à Claude "lonesome" Mesplède, qui se fera une joie de leur dégainer plus vite que son ombre les questions, puis les réponses.
Quoiqu'il en soit, espérons que cet incident, hélas un tantinet pompier, ne va pas éteindre le feu qui anime l'équipe de la Fureur du Noir...

Photo : affiche du festival de cette année. "Qu'on ne s'y trompe pas à leur absence sur l'image, il y a bien des boulets sur place" a remarqué une source désirant rester anonyme.

Un bouleversant exemple de solidarité

Lors du dernier colloque international intitulé «Les maladies orphelines cherchent une famille d’accueil» (Concarneau, Juillet 2009), les auteurs de polar francophone ont apporté une contribution qui ressemblait fort à une tranche d’espoir. Ainsi, ils font avancer les connaissances et pratiques médicales, en payant de leur personne pour que la maladie recule et que les subventions affluent vers la recherche médicale.
Sur ce cliché, nous pouvons découvrir Patrick Raynal, atteint depuis peu d’une «cameliostéoporose» (bubon purulent poussant au niveau de la tempe et des sourcils), Nadine Monfils, souffrant d’une «dodécamédiumase concommittente» (des doigts supplémentaires poussant anarchiquement- jusqu’à douze), et Jean-Bernard Pouy, souffrant depuis peu du «syndrome de la joue de bœuf» (excroissance graisseuse et charnue poussant entre la mâchoire et le cou).
Ces intellectuels courageux prouvent ainsi que leur militantisme progressiste n’a que faire avec l’image et les egos.
Qu’ils en soient, au nom de tous les malades potentiels, amplement remerciés.