Les festivals vont enfin bientôt "move leur body " !

Cela couve depuis longtemps dans le milieu : les salons foires à dédicaces avec 80 auteurs dans 60 m2, que l'on appelle depuis le dernier Mauves-en-Noir des "call centers" ont fait leur temps. Le polar est désormais partout et ce ne sont pas les points de vente qui manquent. L'heure du militantisme de présence et de pédagogie sur le polar est terminée et la dérive en FNAC décentralisée va bientôt appartenir au passé.
Une page est sans doute en train de se tourner car d'ores et déjà fleurissent nombre d'initiatives visant à sans doute inviter moins d'auteurs, mais à faire du qualitatif, du sens et de la culture et non plus du commerce, en dégageant ainsi du budget pour payer aux auteurs pros invités une prestation issue de leur talent plutôt que d'enrichir l'hôtellerie locale, la SNCF et le libraire toujours très sympathique et nécessaire, mais qui bénéficie des subventions issues de l'argent public et de l'énergie des bénévoles sans que l'on sache trop pourquoi que lui. Il était temps, estiment à ce propos de nombreux acteurs du milieu.
Cet appel d'air en matière de créativité et d'inventivité ne vient pas que du réseau de militants du polar : les auteurs eux-mêmes, enfin libérés de leur rôle de teneuses de stand emperlouzées des Galeries Farfouillettes débordent d'imagination, portés par l'enthousiasme et la perspective de ne plus se faire suer... ou autrement. Car, à l'avant garde du mouvement et des forces de proposition, on retrouve un trio détonnant décidément increvé : Pouy, Crifo, Alle qui proposent désormais leur Boys Band pour animer les salons. Un boys band (photo) au titre plein de joie et de promesses enchanteresses : "Les Remettez-nous-Ça" !
"Notre démarche est différente des boys band habituels, c'est-à-dire que nous sommes moins souple, voire à l'opposé, si on se réfère aux abdos tablettes de chocolat... Mais c'est en cela qu'on étonne, qu'on innove. Le polar c'est un bouillonnement, c'est son rôle, c'est sa life", commente Thierry Crifo dit "Oeil de biche" (voir photo) que l'on sait être à la pointe des idées inédites puisqu'on l'a vu oeuvrer maintes fois ici sur des concepts de fringues ou de tubes de l'été, sinon façon yéyé avec des Crifettes.
D'autres initiatives viennent des bénévoles eux-mêmes : ainsi on raconte que du côté de Lamballe des animations inédites de Wwoofing ont été proposées aux auteurs, consistant à aller arracher des algues vertes sur les plages proches. Hélas, cela n'a pu être mis en place car un hasard du calendrier avait subitement rendus indisponibles les auteurs pressentis. Mais ce n'est que partie remise : "Tout le monde ne demande qu'à s'amuser, le polar c'est la dance", conclut Gérard Alle en pleine rédaction du futur tube des Remettez-nous-Ça : "Ça parlera d'un sujet que je connais bien : le pâté Henaff. On ne s'en cache pas : on assume de faire de la musique de boîte". Quant à Pouy qui fait tout dans ce groupe (chanteur, batteur, mixeur, presse-purée, robot jeannette), c'est comme une révélation : "si on m'avait dit plus tôt que le disco c'est comme le rock mais en plus rapide avec plus de bipihêmmes, il y a longtemps que j'aurais opté pour une carrière à la Bonnet B" (*).

(* Pouy voulait sans doute parler de Boney M, NdT)

Pouy a un gros engin


JB Pouy, qui n'avait pas le permis de conduire (à son âge !), en a eu assez des quolibets divers, des remarques infamantes (dinosaure, pépé rétrograde, alcoolique médiéval, carte senior parkinsonien, etc...) et s'est relevé les manches. Il a directo passé son permis engin monstrueux, et s'est acheté un Caterpillar d'occase (voir photo). Depuis, il écume les routes menant aux festivals auxquels il participe et tente de repérer tous ceux qui, dans leur Twingo, l'ont traité d'handicapé. Ça va faire mal, très mal.

Pouy, again, mais avec un scoop


À Arras, Pouy a cru bon de se moquer de CHARB, le dessinateur bien connu de Charlie-Hebdo (et d’autres). Résultat, il s’est pris, en retour, un scud de première.
Qui l’a laissé pantois.