[Reçu ça] Apparition de Cousin Cafteur

Maintenant que tout est dit sur l'affaire Baleine (voir message et commentaires précédents), ta Tata reprend ses saines activités... Et voilà-t-y pas qu'elle reçoit des nouvelles d'un petit nouveau, "Cousin Cafteur" !
Je te laisse apprécier le bonhomme dans son courriel ci-dessous..., et en tout cas bienvenue !


Chère Tata rapporteuse,
Cousin cafteur veut bien devenir officiellement ton neveu. J'ai fait un reportage photo à Saint-Moulonge-en-Brie rien que pour toi.
Bien le bonjour à Marie et Bernadette
Cousin Cafteur


Un salon de tricot-polar incontournable
(clique sur l'image pour l'agrandir)

Ayant confié mes vaches à Lucien et après quatre heures d’omnibus et 18 km à pieds à travers champs, j’ai pu en fin découvrir le premier Salon du livre de Saint-Moulonge-en-Brie. Là, dans la petite salle communale récemment restaurée après l’incendie de juillet 1954, se tenait une fort conviviale réunion d’auteurs, rassemblés autour du thème Polar et Tricot. On aperçoit ici, sous la houlette de monsieur Raynal, déjà parrain l’an dernier du festival Littérature et Macramé de Jouyard-les-mines, la fine fleur de la littérature policière française venue présenter ses œuvres littéraires et tricolistiques. Se sont prêtés au jeu des aiguilles et des signatures :

Un monsieur Pouy très à l’aise sur les bavoirs de nourrissons en laine de lama au point de mousse.

Un monsieur Villard particulièrement habile dans la confection de napperons en capsules plastique et coton DMC.

Un monsieur Crifo, grand spécialiste de la housse de caméscope et de téléphone portable en point de jersey et doublure en satinette

Un monsieur Mizio, dont on ne vante plus les peluches de flamands roses en pompons et tricotin qui font la joie des petits visiteurs.

Quant à madame Walker, qui a honoré le salon de sa présence, elle nous a démontré, une fois de plus, qu’elle savait enchainer les rangs de layettes sans louper une maille, et ce, malgré le port de ses célèbres lunettes noires. Bravo madame Walker, bel exploit tricoto-littéraire! Le public nombreux en fut ravi.

Cousin cafteur vous donne rendez-vous l’année prochaine à Saint-Moulonge-en-Brie ou très bientôt au salon Polars et Polissons qui se tiendra autour du 18 mars dans la salle des fêtes de Fimer.

Encore une explosion de baleine

Ben oui, vu que ça a éclaté il y a quelques jours et que ça fait une trainée de poudre, si ta Tata qui s'essaie à créer des histoires où il n'y en a pas se met à omettre curieusement les vraies affaires, on ne va plus croire en rien.
Une baleine qui explose, ça en fout partout, ça schlingue, et on va mettre encore un temps fou à nettoyer tout ça.

Alors voilà, asseyez-vous sur les poufs, Tata va vous raconter aujourd'hui une histoire très conne.. C'est l'histoire d'un type qui vient de déclarer à Médiapart qu'il fait un coup de buzz. mais c'est un coup de buzz vraiment à la con.

Jean-François Platet
qui a repris les Editions Baleine, a décidé, malgré bien des avis contraires et multiples, dont notamment celui de Didier Daeninckx depuis plus de deux ans, de rééditer un roman sans grand intérêt de l'avis de ceux qui l'ont lu daté de 1949 de François Brigneau au pedigree frontiste pour le moins copieux.

Daeninckx, qui l'explique dans une lettre ouverte n'apprécie pas la blague, et on le comprendra. Son oncle est mort en déportation à cause de la "bande à Brigneau" ; il s'est battu jadis contre l'irruption de l'extrême droite au sein de Baleine (l'affaire de "La Vieille Taupe", pour qui s'en souvient) ce qui l'a ensuite occupé par ricochets bien des années ; il a toujours combattu l'extrême droite et les amnésies de l'histoire... et voici que lui, locomotive de Baleine soit dit en passant avec ses Poulpe, se retrouve sur les mêmes rayonnages que le Brigneau. Par ailleurs l'histoire de Baleine, qui s'est majoritairement construite autour du Poulpe personnage anti fachos se télescope pour le moins avec la présence de ce nouveau roman dans la collection Baleine Noire -déjà que certains autres bouquins récemment publiés en faisaient tousser un peu.
Ben oui, tout ça, ça schlingue...

Daeninckx a récidivé en lançant une pétition adressée aux auteurs de Baleine et qui leur demande en substance : barrez-vous de là. Si cela est dans les faits un appel à dépouiller intégralement Baleine et à laisser seul Platet avec Brigneau, c'est aussi une stratégie, sans doute pour compter les troupes et voir les actes concrets à l'heure où les romanciers du noir continuent de râler en gauchistes -tout en évitant de tomber dans l'accusation de censure s'il avait demandé le retrait de Brigneau.
En ce moment les auteurs se télémailent tous, affolés et/ou révoltés, emmerdés/consternés tant dans leur amitié pour Jean-François Platet que par rapport à leurs bouquins parus ou qui devaient bientôt paraître.

La balle est donc dans le camp de Jean-François Platet qui n'est certes pas frontiste, mais peut-être un peu trop adepte de la provoc et de la limite, jusqu'à pour le coup faire une connerie qui dézingue absolument tout le monde. Va-t-il faire marche arrière et annuler la sortie du Brigneau ?

En tout cas, blaaaam, ça explose et ça nous en fout partout et des taches resteront longtemps.

Ta Tata se demande bien comment Platet va se démerder de cette avalanche de tripailles : les signataires se rallient à toute vitesse, et pourtant pour certains c'est leur mort littéraire qu'ils signent : Baleine est parfois leur seul et unique éditeur... C'est dire, si tout cela fait chier tout le monde.

Nettoyer au kärcher™ ?
Et maintenant ? Hé bien, les ceusses d'en-face vont bien se marrer à voir tous ces gauchistes encore à patauger dans le marigot. Brigneau au crépuscule de sa vie se voit validé comment un être intéressant. La nouvelle génération de polardeux de droite -ou qui se disent apolitiques (ou "simplement burnés, eux") ; les auteurs de thrillers commerciaux, les anciens adversaires de Daeninckx, la droite prolétaire de celle qui fait des commentaires abjects sous les articles du Web... tout ça va ricaner et fanfaronner et réserver aux auteurs de chez Baleine de jolis moments de gêne dans les salons et festivals.

Oui, alors que l'affaire va sans doute prendre de l'ampleur et la presse s'en emparer dans les jours prochains, comment nettoyer ? Une partie du milieu du roman noir va mettre du temps à s'en remettre.

Les auteurs sont désormais contraints de se positionner (car cela va en chercher certains très loin : de par leur origine ou leurs familles par exemple...) car sinon comment resteront-ils crédibles à fustiger dans les débats et leurs œuvres la droite extrême, la banalisation frontiste du gouvernement, les agissements révoltants d'un Besson pour ne citer que lui à l'heure où tout le monde au gouvernement dérape, et Vigipirate partout... ?

Des auteurs intéressants non édités, ce n'est pourtant pas ce qui manque. L'époque est assez puante, est-ce utile d'en rajouter dans la confusion des genres ?

A suivre...

Rajout du 19 février 21h04 : un neveu de ta Tata qui reçoit les envois de presse a scanné l'argumentaire... La vie so glamour de Brigneau. (Clique dessus pour agrandir).

[Que deviennent-ils ?] Lalie Walker : promotion canapé (de psy)

L'auteur de thriller psy Lalie Walker fait la promotion de son canapé de psychothérapeute... en ligne depuis aujourd'hui. Elle compte semble-t-il y exercer ses talents entre autres sur les domaines à propos desquels elle a déjà publié des ouvrages (le rêve et les relations familiales, notamment la famous belledoche, toujours teigneuse) et forte de son expérience des Habits Noirs sans doute, elle agrémente son blog de psy d'un podcast et de vidéos...
Ta Tata remarque que la charte graphique du site peut prêter à ce que les mauvaises langues trouvent cela "assez fumeux", et ensuite, vu ce qu'elle fait subir aux femmes dans "Au malheur des dames" son avant dernier opus chez Parigramme (et dans celui qui sort cette semaine chez Actes Sud, Les Survivantes) on se dira que la patiente en ligne va passer un sacré quart d'heure (payable par Paypal en plus)...
Allez, on lui souhaite au moins d'avoir déjà toute la clientèle du polar français et de l'édition. Elle risque alors d'être même débordée.

[Que deviennent-ils ?] Raynal : un heureux cas de réinsertion réussie

Patrick Raynal qui, du temps où il dirigeait la Série Noire, réagissait souvent, en lisant un manuscrit par la fameuse et comminatoire réflexion : « ce mec, il écrit comme un cochon » a, maintenant qu’il est à la retraite, le temps de s’en occuper, justement, du cochon, où tout est bon.
Une de nos nièces l’a surpris, dans une officine sise en Creuse, en train de participer à la cuisine de ce bel animal où tout se mange sauf les dents et les ongles.
On croit reconnaître des tripes… Et il s’y connaît, le Gros, dans la tripe.

[Voeux suite] Sergeï Dounovetz retrouve ses pompes


On ne la fait pas à Tata Rapporteuse ! Serguei Dounovetz se plaignait depuis des mois qu’on lui ait piqué ses pompes du dimanche, celles avec lesquelles il pouvait, tranquillos, emballer des gisquettes à robe vichy et queue de cheval. Une de mes nièces, Yohanne, a enquêté et les a retrouvées ! C’est un des gauchistes du Collectif Transit de Marseille qui les avait chourrées ! La preuve en image !