Premier cas de protection magique dans le polar français


Ayant appris que Jean-Hugues Oppel (un auteur de thrillers détracteur de ta Tata qui le choque) avait été victime d'un accident de la route (il s'est fait plier, il y a quelques mois sa voiture en deux -ainsi que quelques cotes- par un routier slovène -ou ce genre venu de l'Est- en se rendant à un concert de Led Zep, voir l'article "crash tests"), Jean-Bernard Pouy pour qui la tonicité du polar français est une véritable raison d'être, a décidé de prendre les choses en main. Il se confie volontiers, en espérant être suivi dans cette démarche : "J'ai tout essayé : la vinothérapie, le feng-je-penche-donc-je-shui, les tarots, les mantras, les amulettes vaudous, les pyramides californiennes en fil de fer pour attirer les ondes positives... Je ne trouvais rien dans une perspective de développement durable qui puisse façon aussi new age holistique que post-humaine aider depuis l'ami Oppel à revenir dans la pensée positive. Je sortais justement d'un stage de cyber-chamanisme appliqué à la conjoncture post moderne quand j'ai appris qu'on avait failli n'avoir plus qu'un demi Oppel -un type qu'on apprécie pourtant pour le fait qu'il soit plutôt entier. Heureusement, Jean-Hugues a bien voulu se prêter à mon traitement prévento-curatif".
Le geste auquel se livre Pouy (ci-dessus) est une adaptation au monde moderne des gestes traditionnels transmis depuis des siècles entre chamanes dans les steppes de kourkhousisthan septentrional : "Les hommes médecines posaient des sortes d'antennes virtuelles en relation avec les mauvais esprits de la taïga, tant pour s'en défier que pour soigner leurs méfaits. En changeant les incantations pour en prendre issues du Code Rousseau, je peux désormais brancher Jean-Hugues sur les démons de la route. Désormais, il fonctionnera comme un GPS (+ détection de radars) et saura qui vient de droite, de gauche, devant ou surtout derrière où ça peut être très douloureux. Si je l'avais traité plus tôt, son tchéco-roumain ne lui aurait pas ramené la plage arrière de sa voiture dans la boîte à gants".
Jean-Hugues déclare n'avoir pas souffert durant cette opération réputée pourtant pour être délicate (un faux mouvement peut griller des neurones qu'on ne reconstituerait péniblement qu'après un régime à base de cornichons marinés) : "J'espère que ça marchera. Le seul truc que j'ai senti passer, c'est en fait le prix de la séance. Pouy n'est vraiment pas donné : il a voulu que je lui donne en paiement douzes vierges hongroises et une datcha près de Moscou. Ce sont des paperasses à n'en plus finir : pire que mon constat à l'amiable avec le Bulgare".

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