

Lors de l'installation des Editions Baleine, rue Müller à Paris, l'éditeur Jean-François Platet, tintinophile par ailleurs, avait eu comme idée de lancer l'inauguration en imaginant que cette rue était celle où était née le personnage homonyme présent dans les aventures du reporter d'Hergé. Pour ce faire il avait même fait bosser gratuitement quelques connaissances de ta Tata sur des textes destinés à la plaquette annonçant l'inauguration, avant de ne plus donner de nouvelles, ayant abandonné le projet. En effet, le Platet fait parfois n'importe quoi, mais parfois non, et il s'était renseigné entre temps auprès de la maison Moulinsart. Il avait alors compris qu'il risquait, comme Bob Garcia, de se prendre un procès qui met à genoux s'il utilisait l'image du personnage sans autorisation, ou au mieux risquait de payer des droits d'auteurs inconséquents pour le faire.
Toutefois, cet homme (on parle du Platet, là) a des fixettes. Annexant récemment un bouclard tout proche dans la même rue pour y vendre sa collection d'animaux morts, d'armes sans doute, et autres curiosités parfois étranges (pour renflouer les caisses ?), il a eu l'idée de ces panneaux pour attirer le chaland. Le Pouy, de passage, n'a donc pas résisté.
C'est qu'on sait s'amuser dans l'édition où contrairement à ce qu'on pense il semble qu'on puisse dégager du temps : l'envoi des relevés de compte et des contrats (perdus et retrouvés), la tenue de la comptabilité, les rendez-vous avec les distributeurs, et tout le reste même assuré avec rigueur et assiduité tels l'échange, l'écoute, le dialogue, les réflexions politique ou stratégique, n'empêchent heureusement personne de se laisser aller à de la fantaisie. Cela s'appelle le bouillonnement créatif.