
C’est une leçon : la tata, c’est mieux que le tutu. Face à l’excellence du rendu, il n’y a que les histoires de toto qui résistent encore.
La preuve :
JB Pouy qui, depuis peu, en fait beaucoup pour la promotion du punk profond des Provinces, a encore frappé, à
Annecy, où la sauterie littéraire (cela dit, une des meilleures de France, bravo René !) a commencé par une dégustation de vins de Savoie inédits (aaaah le
« Schiste ») et s’est terminée par une beurrade conséquente du Gros (Monsieur Gros !) Raynal, juste après un concert hospice/rock de première bourre (Avec
« Les Bérets Électriques », moyenne d’âge Carte Senior), concert pendant lequel même
Géronimo (Laurence Biberfeld) a dansé !. Le tout après une traversée du lac dans une vedette tout à fait similaire de celles qui, à Venise, transportent les grands de ce monde. Entre-temps, con se le dise, une centaine de pékins du coin ont découvert ce qu’il se fait de mieux dans le polar (y avait aussi F
onteneau et Bartelt). Comme quoi…, il n’y a pas que la liste 813 pour faire de la promo.
Cela dit, le lendemain, dans le TGV,
Raynal ronflait tellement qu’un voyageur à prévenu le contrôleur selon les termes suivants :
« Ce Monsieur a certainement une pathologie… ».Un autre week-end, c’est à
Drap, ville communiste de la banlieue niçoise (oui !), que les agapes ont continué. À cette occasion, le
Grand Raynal, qui en a apparemment assez de la logorrhée polardoïque, a inventé l’interview maigre. Comme quoi l’éthique peut donner de l’étique.
Les organisateurs, assez dingues, il faut le dire, ont également confié à
Raynal le choix du sujet d’un débat-surprise, mené par JB Pouy qui n’a appris que sur le tas le thème choisi. Qui était :
« Pourquoi encore des débats sur le polar ? ». Eh bien, ce fut un beau bordel.
Pouy et Raynal se sont définitivement ridiculisés en public et,
amha*, ce n’est pas demain la veille qu’on leur confiera désormais ce genre de responsabilité intellectuelle.
Ce festival drappois (le deuxième) a donc été une belle réussite et les nombreuses personnes de l’assistance publique présentes risquent de s’en souvenir longtemps. Leur foie aussi, d’ailleurs.
*Amha : (à mon humble avis), formule apparaissant souvent dans la liste 813, et tellement qu’elle en devient le contraire de l’humilité, signifiant plutôt « avec mes hémorroïdes analysantes ».La photo est extraite du rêve de Raynal durant sa sieste digestive dans le train.