Luc Baranger et Michel Embareck se lancent dans l'action radicale


Non, il ne s'agit pas d'une énième dénonciation zoophile dans la lignée des deux précédentes à l'encontre de Luc Baranger que ta Tata vient de recevoir (le drôle d'animal frisé genre bichon à côté est en fait Michel Embareck), mais bien du lancement du premier mouvement politique issu du polar qui vient d'être lancé par ces deux auteurs très marqués politiquement.
Sous l'étiquette "MODOM" (Mouvement d'Organisation Disciplinaire des Organismes Mouvants"), d'ailleurs présente sous l'encolure de leurs sweats bios en laine de chèvre issus de l'élevage durable, ces deux militants infatigables, qui font la paire, ont décidés de faire bouger les choses dans une France qu'ils jugent pleine "d'enfants de l'apathie". Leur slogan rassembleur, volontiers dadaiste ("il est interdit de traverser les voies sans y être invité par les agents de la gare") se veut un credo "pour enfin grimper dans le wagon de la modernité filant sur les voies de l'émancipation plébéienne", sinon une allusion directe à l'affaire dite de Tarnac. Ils clament d'ailleurs à l'envie dans ce paradigme rebelle cette formule aussi forte que postillonnante : "A bas les bobos et les babas : le beau but c'est le hobo."
Michel Embareck, qui collectionne les caténaires à titre privé depuis plusieurs décennies déjà dans son jardin ("pour griller les saucisses sur un bidon de chantier, c'est aussi prolétarien que parfait") ne mâche pas ses mots : "Le polar français est en train-train doublé d'une panne d'aiguillage depuis les années 70. Il est temps de sortir de l'attentisme façon ticket de quai imposé par le syncrétisme tétanisant de la rhétorique post-stalino dialectique révolutionnaire -et franchement je ne vois pas Karl Marx revenir autant qu'on se complaît à le dire, -ne serait-ce qu'à cause de la fumée de mon barbecue".
Pour lui, l'issue se doit désormais d'être "une littérature populaire réifiée dans la transcendance de l'agora et de la polis, sans oublier l'ubris ni le rugby". C'est pourquoi il veille à parler clair et "proche des gens" : "Dans cette optique, désormais, pour dédicacer, je joue la proximité en me mettant de l'autre côté de la table. Le problème, c'est que du coup les gens font la queue derrière moi et on n'arrive pas à se parler. Faut que je peaufine".
Luc Baranger, malgré ses charges de famille nombreuse (voir messages précédents) s'est illico investi dans le MODOM pour constituer "l'antenne outre atlantique" depuis son domicile canadien. "Là où je vis, il y en a trop qui se sucrent, à commencer par les cabanes".
Ta Tata t'avouera que toutes ces conceptions politiques du polar lui passent un peu au-dessus, car bien compliquées. Comment faire passer le message ? Comment soutenir ? Comment faire avancer ces conceptions humanistes qui ont l'air bien, même si on y comprend rien ? Pour le MODOM, une seule solution, simple : "Toi y'en a acheter et lire livres de Baranger et Embareck et eux s'occuper de tout, t'inquiète".

1 commentaire:

rosy123 a dit…

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