Histoire secrète du polar français (2) : violentes négociations autour du Poulpe chez Baleine

Ta Tata vient de se procurer des photographies qui sont une véritable bombe, et révèlent dans quelle climat se fait le méga big business du polar français, qui aiguise tant de cupides appétits eu égard aux pactoles en jeu.

La scène se passe début novembre 2008 dans les bureaux des Editions Baleine qui viennent d'être rachetées depuis quelques mois par Jean-François Platet et sont encore en plein travaux d'aménagement. Il s'agit de peaufiner la programmation secrète des nouveaux Poulpe et d'annoncer à Jean-Bernard Pouy que Stéfanie Delestré deviendra la directrice de collection, commissionnée de façon très habile à taux progressif augmentant à chaque palier de 100 000 exemplaires vendus.

Au début tout se passe bien, et l'entretien est cordial. Mais, soudain, Jean-Bernard Pouy -qui vient de s'acheter à côté de chez BHL une villa dans la Médina à Marrakech et a beaucoup de travaux imprévus à y réaliser-, pète les plombs et "veut de la fraîche" -soit sa part de gâteau sur les fortunes annuelles issues du Poulpe ; sommes faramineuses qui vont lui échapper...

Il se lève, dégaine la matraque qui ne le quitte jamais pour négocier ses contrats et hurle "touche pas au grisbi, salope!". Il s'apprête à faire un massacre... (Rappelons que nombre d'éditeurs ayant travaillé avec Pouy ont disparu sans qu'on ne retrouve les corps).
Heureusement, après sa Flag rapidement avalée, Platet intervient et parvient, on le voit, heureusement, à maîtriser le cupide forcené...

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