Premiers effets de la crise financière dans le polar


Ta Tata qui traînait à Villeneuve-lez-Avignon lors du 4e festival du polar méditerranéen les 4 et 5 octobre a été sidérée de voir à quel point les ravages de la crise financière ont rapidement bouleversé les comportements dans le milieu pourtant fraternel et solidaire du polar. Claude Mesplède venant de s'apercevoir que Marc Villard avait un stock de cacahuètes pour savourer -modestement- avec son Pulco- jus d'orgeat, s'est soudainement jeté dessus, craignant visiblement de manquer tandis que les banques mondiales s'écroulaient.
Toute l'assistance fut soudain sous tension. Un silence oppressant envahit La Chartreuse. Le festival allait-il être entaché d'un différend ? Même del Pappas leva un sourcil, c'est dire l'appréhension.
Marc Villard s'est mis à protester : il y avait des raisins secs dans la soucoupe et il est au régime crétois. Faut pas lui piquer, ça va perturber tout son programme de diététique. Claude a rétorqué aussitôt, lui faisant le coup du mâle dominant s'adressant au jeune daguet  :  "C'est moi qui a les plus grosses (*)." 
Il parlait des publications, évidemment. Forcément, personne n'a écrit d'ouvrage plus épais que son dico et Claude en abuse. (Et Marc est surtout nouvelliste). 
Finalement, l'accrochage n'a pas eu lieu, au soulagement général.
"Le Pulco, ça me permet de rester zen", s'est flatté Marc Villard en commentant l'incident en exclusivité à Radio Alouette FM, "Et l'orgeat me fait prendre de la distance dans les situations conflictuelles. J'en bois d'ailleurs beaucoup en ce moment en lisant la Cote Desfossés".
N'empêche : c'est à de petits signes comme cela qu'on voit à quel point ça se dégrade dans le milieu. 
Que nous réserve l'avenir ? 

(*) prononcez "grausses" :  Mesplède est Toulousain

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